Des pratiques fictives mettent en péril l’assurance maladie au Maroc

Les récentes révélations concernant des opérations médicales fictives visant à obtenir indûment des remboursements de l’Assurance Maladie Obligatoire au Maroc soulèvent des préoccupations quant à l’intégrité du système de santé et à la protection des fonds publics.

Selon des rapports récents, certaines cliniques privées ont été impliquées dans la soumission de factures fictives à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), prétendant avoir réalisé des interventions chirurgicales coûteuses qui n’ont jamais eu lieu. Ces pratiques frauduleuses épuisent les ressources des caisses d’assurance maladie, compromettant leur capacité à fournir des prestations aux assurés légitimes.

L’absence de mécanismes de contrôle efficaces permet à des acteurs malveillants d’exploiter le système, mettant en péril la qualité des soins et la confiance du public. La question écrite adressée par Rachid Hammouni, président du groupe PPS à la Chambre des représentants, au ministre de la Santé et de la Protection sociale, souligne la nécessité d’une intervention gouvernementale pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses.

Certaines campagnes médicales ciblant l’ablation de la cataracte ont été entachées de fraudes, avec des interventions chirurgicales fictives facturées à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Cette situation souligne la vulnérabilité de certaines pathologies à des manipulations frauduleuses, nécessitant une vigilance accrue.

Les professionnels de santé impliqués dans ces fraudes trahissent l’éthique médicale et compromettent la confiance accordée par les patients. Selon la CNSS, les personnes coupables de fraude ou de fausses déclarations pour obtenir des prestations qui ne leur sont pas dues s’exposent à une amende de 1.000 à 5.000 dirhams et au remboursement des sommes indûment perçues au titre du régime de l’AMO, sans préjudice de sanctions plus graves prévues par le code pénal.

La CNSS a mis en place des mesures pour contrer ces abus, notamment en sensibilisant les prestataires de soins aux sanctions encourues en cas de fraude ou de fausses déclarations. Toute fraude, fausse déclaration ou contrefaçon expose son auteur aux sanctions prévues en la matière par le code pénal.

Les pratiques frauduleuses dans les interventions chirurgicales prétendument gratuites détournent des ressources essentielles, entravant l’accès équitable aux soins pour les populations vulnérables et compromettant l’efficacité des programmes de santé publique.

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