L’UE rejette les accusations de censure du patron de Meta

La Commission européenne a dit, mercredi, rejeter “catégoriquement » les accusations du patron de Meta, l’Américain Mark Zuckerberg, portant sur une prétendue censure de la part de l’Union européenne (UE).

« Nous rejetons catégoriquement toute allégation de censure« , a déclaré la porte-parole en chef de l’exécutif européen, Paula Pinho, qui réagissait à la décision de Meta, maison-mère de Facebook, d’Instagram et de Whatsapp, de mettre fin au « fact-checking » au sein de ce groupe aux États-Unis, sans incidence en Europe pour l’instant.

En annonçant cette décision, Mark Zuckerberg s’était plaint d’une propension de l’UE à édicter des législations qui, à ses yeux, « institutionnalisent la censure et rendent plus difficile d’y développer l’innovation ».

Thomas Regnier, porte-parole de la Commission sur les questions de la souveraineté technologique, a affirmé, de son côté, que rien dans la nouvelle législation européenne sur les services numériques (« DSA ») n’oblige une plateforme à retirer du contenu légal.

Lire aussi : Meta entend éliminer son programme de vérification des faits

Cette législation oblige en revanche les plateformes à prendre des mesures contre les risques systémiques, par exemple la désinformation ou les attaques contre les élections. Elle laisse aux plateformes le choix du modèle qu’elles utilisent, pour autant qu’il soit efficace.

Suite à la décision de Meta, les vérificateurs indépendants des plateformes de ce groupe seront remplacés par des « notes de la communauté« , à l’instar de ce qui se fait sur le réseau X d’Elon Musk, qui se contente de permettre aux utilisateurs d’ajouter du contexte sous les messages controversés. Toutefois, les vérificateurs de Meta resteront en poste au sein de l’UE.

Par ailleurs, l’efficacité des « notes de la communauté » est examinée par Bruxelles dans le cadre de l’enquête en cours sur le réseau X (ex-Twitter).

De même, la législation oblige les plateformes à mener des analyses de risques préalables. Si Meta voulait changer sa politique dans l’UE aussi, en passant au système des notes de la communauté, elle devrait mener une telle analyse de risque et la soumettre à la Commission.

Avec MAP

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