Peter Pham, un allié du Maroc à la Maison Blanche

La nomination de Peter Pham au poste stratégique de Secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique pourrait marquer un tournant dans l’approche américaine du dossier du Sahara. Reconnu pour sa connaissance approfondie du conflit et son soutien indéfectible au plan marocain d’autonomie, Peter Pham s’affirme comme une figure influente dans les cercles diplomatiques américains, notamment sur les questions africaines.

Ancien Envoyé spécial des États-Unis pour le Sahel et la région des Grands Lacs sous l’administration Trump, Peter Pham a longtemps entretenu des relations étroites avec le Maroc. Proche de l’ambassadeur marocain à Washington, Youssef Amrani, il est également une voix régulière sur les plateaux de Medi1TV, où il a récemment salué la reconnaissance officielle par la France de la marocanité du Sahara. Sa nomination pourrait renforcer la position marocaine dans ce dossier, d’autant plus qu’il partage une vision stratégique alignée sur celle de Rabat.

Peter Pham n’est pas un nouveau venu dans le débat sur le Sahara. Il y a 15 ans, il publiait dans le Journal of the Middle East and Africa un article marquant où il insistait sur l’urgence de résoudre ce conflit qu’il qualifiait de « gelé ». Dans son analyse, il mettait en garde contre les conséquences désastreuses d’une éventuelle indépendance du Sahara souhaitée par le Polisario, évoquant le risque de transformer la région en un foyer d’instabilité, voire en une « Somalie de la côte Atlantique ».

Il estimait que la création d’un État sahraoui indépendant conduirait inévitablement à une situation de fragilité chronique, synonyme de désastre humanitaire et de chaos politique. Selon lui, sans l’intégration du Sahara au Maroc, ce territoire resterait « en grande partie un terrain vague », incapable de relever les défis socio-économiques auxquels il fait face.

La Marche Verte, moment fondateur dans l’histoire contemporaine du Maroc, constitue pour Peter Pham un exemple exceptionnel de mobilisation nationale. Il décrit cet événement comme « un exemple unique dans les annales de l’histoire des nations », saluant l’unité et la volonté du peuple marocain derrière son Souverain pour mettre fin à une colonisation injuste.

Dans un discours prononcé il y a quelques années, il déclarait : « La Marche Verte illustre la capacité d’une nation à revendiquer ses droits historiques par des moyens pacifiques, tout en posant les bases d’une gouvernance moderne. Elle symbolise une quête de justice historique et d’avenir durable, qui s’appuie sur le développement, la bonne gouvernance et la paix ».

Selon lui, la démarche marocaine, fondée sur des droits historiques irréfutables et une approche pacifique, constitue un modèle pour d’autres nations africaines confrontées à des défis similaires.

Un allié stratégique pour la politique marocaine en Afrique

Peter Pham est également un fin connaisseur des dynamiques africaines, ayant occupé des rôles clés dans les politiques américaines pour le Sahel et les Grands Lacs. Sa nomination comme Secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique renforcerait l’engagement des États-Unis dans la stabilité régionale, un enjeu auquel le Maroc contribue activement en tant que pilier de la sécurité et du développement en Afrique.

En tant qu’ancien expert du Policy Center for the New South, Peter Pham a souvent loué la vision marocaine en matière de gouvernance et de développement régional. Il considère que l’approche marocaine, ancrée dans des réformes structurelles et un engagement pour le développement humain, constitue une base solide pour une paix durable dans la région.

L’ascension de Peter Pham dans l’administration américaine pourrait bien peser dans la balance diplomatique en faveur du Maroc. Son influence, combinée à son expertise et à ses relations avec des acteurs clés, pourrait accélérer la dynamique internationale en faveur du plan d’autonomie marocain, reconnu comme une solution pragmatique et réaliste par de nombreux États.

Avec des soutiens de poids comme Peter Pham et Marco Rubio, les États-Unis semblent prêts à renforcer leur position en faveur de la marocanité du Sahara, au grand dam du Polisario et de ses alliés. Pour Rabat, cette nomination pourrait représenter une étape supplémentaire vers une reconnaissance internationale plus large, confortant ainsi sa souveraineté sur ses provinces du Sud.

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