Rabat : Retrait des paraboles et climatiseurs des façades

Rabat entreprend une opération de modernisation en retirant les équipements illégaux comme les antennes paraboliques et climatiseurs des façades. Cette initiative vise à améliorer l’aspect esthétique de la ville, mais elle suscite des réactions partagées parmi les habitants, certains la soutenant, d’autres pointant le manque de solutions alternatives.

Le mouvement de « libération » atteint la capitale du Royaume, Rabat, qui entame une transformation radicale, marquée par un effort pour moderniser ses infrastructures urbaines. En effet, la ville a lancé une vaste opération pour retirer les antennes paraboliques et les climatiseurs installés de manière illégale sur les façades des bâtiments. Cette initiative, portée par les autorités locales, a pour but de mettre un terme à l’implantation non conforme de ces équipements et de préserver l’esthétique des rues de la capitale.

L’opération a rapidement attiré l’attention du public, avec des images de la campagne diffusées en ligne, alimentant un débat sur ses objectifs et ses implications. Au fur et à mesure que la semaine avançait, des agents des autorités publiques ont été aperçus en train de démonter ces équipements, signalant le début d’une intervention plus large. Parallèlement, une campagne de sensibilisation a été lancée sur le terrain pour interdire l’installation de nouveaux dispositifs sur les façades des immeubles, afin de garantir que les nouvelles constructions et rénovations respectent les normes établies.

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Certains habitants de Rabat applaudissent cette initiative, la considérant comme une étape nécessaire pour améliorer le cadre de vie urbain. Toutefois, cette décision n’a pas fait l’unanimité. D’autres résidents critiquent le manque de solutions alternatives adaptées pour installer leurs antennes et climatiseurs. Selon des opposants cités par les médias, « ces équipements installés sur les façades et les balcons ne gênent en rien la circulation et ne perturbent pas l’harmonie du quartier ». Ils estiment qu’il serait plus pertinent de trouver des solutions innovantes qui répondent aux besoins des citoyens sans pour autant sacrifier le confort de vie des habitants. Certains proposent que les équipements soient simplement déplacés, mais non retirés.

Du côté des autorités locales, la justification de cette campagne repose sur un souci d’amélioration de l’aspect esthétique de la ville. En effet, les responsables expliquent, selon les médias, que « les paraboles rouillées et les climatiseurs mal installés nuisent à l’harmonie visuelle des bâtiments et détériorent l’image de la ville ». Cette action fait partie d’un projet global de réhabilitation urbaine visant à moderniser les infrastructures et à préserver le patrimoine architectural de la capitale. À long terme, Rabat se prépare à accueillir des événements internationaux d’envergure, et la ville souhaite offrir une image plus moderne et soignée aux visiteurs.

Cette opération de nettoyage des façades ne constitue pas une nouveauté. Elle s’appuie sur un décret municipal adopté en 2018, interdisant l’installation d’équipements tels que les antennes paraboliques et les climatiseurs sur les façades des bâtiments. L’article 13 de ce règlement stipule que ces dispositifs doivent être installés à l’intérieur des bâtiments, en particulier sur les toits, afin de préserver l’architecture des façades et maintenir un meilleur ordre urbain.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a d’ailleurs abordé cette question en soulignant l’importance de gérer correctement l’espace public dans le cadre du développement urbain. Selon lui, l’occupation illégale de l’espace public représente un frein à l’évolution des villes et peut nuire à leur modernisation. Ce phénomène ne se limite pas à Rabat, puisque des démarches similaires sont également entreprises dans d’autres grandes villes marocaines, comme Casablanca, qui subit une profonde transformation urbaine.

Cette campagne de réaménagement des façades s’inscrit dans une dynamique plus large de réhabilitation des villes marocaines, visant à moderniser les infrastructures, améliorer le cadre de vie des citoyens et respecter les normes de sécurité et d’esthétique. Ainsi, ces efforts contribuent à un urbanisme plus harmonieux et respectueux de l’environnement, tout en préparant le pays à accueillir les grands défis du XXIe siècle.

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