Le président kényan réélu promet d’ »unifier » son pays divisé par un long processus électoral
Le président kényan Uhuru Kenyatta, qui a prêté serment mardi pour un second et dernier mandat de cinq ans, a fait part de sa détermination à œuvrer en vue d' »unifier » le pays, divisé par un long processus électoral.
« Je consacrerai mon temps et mon énergie à construire des ponts, à unifier et à apporter la prospérité à tous les Kényans« , a affirmé M. Kenyatta dans un discours prononcé lors de la cérémonie de son investiture. « Cette période a été difficile, mais une fois de plus, les Kényans ont fait preuve de résilience« , a-t-il souligné devant quelque 60.000 personnes rassemblées au « Kasarani Stadium« , à Nairobi, tout en promettant d’intensifier le développement des infrastructures, de l’économie, de la couverture santé et de l’accès à l’enseignement.
M. Kenyatta a été investi lors d’une cérémonie en présence de treize chefs d’Etat et de gouvernement, outre des personnalités militaires, religieuses et politiques ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité au Kenya. M. Kenyatta a été réélu le 26 octobre avec 98% des voix, au terme d’une nouvelle élection convoquée après l’invalidation par la Cour suprême kényane du scrutin présidentiel du 8 août pour « irrégularités » ayant entaché la transmission des résultats.
Cette cérémonie de prestation de serment vient ainsi mettre fin à un long processus électoral marqué par l’annulation des résultats du scrutin du 8 août et émaillé par des violences qui ont fait au moins 56 morts, en particulier dans des bastions de l’opposition, selon un bilan établi de source médiatique. Avant cette cérémonie, des échauffourées ont éclaté entre la police et des partisans aussi bien de l’opposition que du Parti Jubilee au pouvoir.
Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de coups de semonce lorsqu’environ 200 supporters du leader de l’opposition Raila Odinga, qui a boycotté le scrutin du 26 octobre, ont tenté de se rendre sur les lieux de la cérémonie.