Transformation des produits de la mer : Le Maroc en voie de devenir un hub international
Le Maroc est en voie de devenir un hub international pour la transformation et la valorisation des produits de la mer, a affirmé la Secrétaire d’État Chargée de la Pêche Maritime, Zakia Driouich.
« A travers la stratégie Halieutis, le Secrétariat d’État Chargée de la Pêche Maritime ambitionne de positionner le Maroc comme un hub international pour la transformation et la valorisation des produits de la mer, en mettant à profit son expertise, son tissu industriel performant et les opportunités offertes par le marché international », a indiqué Mme Driouich dans une interview accordée à l’hebdomadaire « La Vie éco ».
Selon la responsable, l’exploitation des Accords de libre-échange constitue un levier stratégique, permettant d’assurer une compétitivité accrue au secteur et de renforcer le rôle du Maroc sur l’échiquier mondial des industries halieutiques.
En matière de valorisation des produits de la mer, l’accompagnement des opérateurs économiques vers une transition industrielle durable est également une priorité, en facilitant l’accès aux fonds d’innovation nationaux et internationaux, a souligné Mme Driouch.
Et de noter que le tissu industriel de la transformation et de la valorisation des produits de la mer a connu un développement continu au cours des dernières années, aussi bien en termes de nombre d’unités, d’attractivité en investissements, que de compétitivité et qualité des produits.
« En matière de capacité industrielle, le nombre d’unités de transformation est passé de 417 en 2010 à 518 en 2023, enregistrant ainsi une augmentation de 101 unités sur cette période », a fait savoir la secrétaire d’Etat, notant que ce développement s’inscrit dans une volonté de renforcer la structuration du secteur et d’accroitre la valorisation locale des produits halieutiques.
Sur un autre registre, Mme Driouch a affirmé que son Département veille à promouvoir l’aquaculture, qui joue un rôle central dans le développement de l’économie bleue et constitue une solution clé face aux défis imposés par le changement climatique.
« Nous œuvrons également à encourager la consommation interne de produits de la mer », a-t-elle indiqué, appelant les entreprises à être avant-gardistes dans leur offre nationale de différents produits de la mer à haute valeur nutritionnelle, dans le but de créer un marché local dynamique.
Pour elle, l’investissement et l’innovation restent des axes stratégiques, dans un marché en croissance et en évolution constante.
Quant à l’application des mesures d’accompagnement des plans d’aménagement qui constitue une priorité pour assurer une exploitation durable des ressources halieutiques, Mme Driouch a fait savoir qu’à ce jour, 30 plans d’aménagement ont été élaborés pour encadrer les pêcheries pélagiques, démersales et littorales.
« Ces plans définissent les unités d’aménagement, les zones de pêche autorisées, les quotas de capture, les périodes de repos biologique et les caractéristiques des navires et engins de pêche », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, la responsable a mis en avant les efforts déployés en termes de recherche et d’innovation pour assurer la pérennité des ressources maritimes, citant à titre d’exemple l’évaluation et le suivi des stocks halieutiques, l’adoption d’engins de pêche durable, la génétique ou encore la R&D et innovation en aquaculture.
À cet égard, elle a rappelé que la recherche halieutique a bénéficié d’un investissement de 1,55 milliard de dirhams sur dix ans, conformément aux objectifs de la stratégie Halieutis.
Insistant sur la nécessité d’accélérer la modernisation du secteur, elle a indiqué que cette stratégie vise à sauvegarder l’avenir des pêches maritimes grâce à une gestion durable et responsable, tout en maintenant l’avantage concurrentiel du secteur.
Dans cette optique, la gouvernance des pêcheries repose sur une mise à niveau globale des infrastructures et un renforcement des compétences, a-t-elle soutenu, notant que la formation continue est perçue comme un levier essentiel pour garantir l’adaptation aux évolutions technologiques et environnementales du secteur.
Avec MAP
