Le Maroc, membre de l’initiative « Current AI »

La France et plusieurs partenaires internationaux, dont le Maroc, ont annoncé le lancement de l’initiative « Current AI ». Ce projet vise à lever 2,5 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour développer des systèmes d’évaluation de l’impact social et environnemental de l’intelligence artificielle. Il s’inscrit dans une stratégie visant à encadrer le développement de l’intelligence artificielle tout en promouvant son usage responsable.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré, dans un communiqué publié à la veille du Sommet d’action sur l’Intelligence Artificielle (IA) à Paris, que « Current AI » incarne la volonté de la France et de l’Europe de devenir des leaders dans l’innovation technologique tout en respectant des normes éthiques strictes. « Nous devons nous assurer que l’IA sert le bien commun, en évaluant ses conséquences sur nos sociétés et sur l’environnement », a-t-il affirmé.

Le Maroc figure parmi les membres fondateurs de ce partenariat, aux côtés du Nigéria, du Kenya, de l’Allemagne, de la Finlande, du Chili, de la Slovénie et de la Suisse. Ce réseau démontre la portée mondiale de l’initiative et la reconnaissance croissante de l’importance de l’IA pour le développement durable, tant au Nord qu’au Sud.

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Des entreprises de renom telles que Google, Salesforce et le groupe AI Collaborative apportent également leur soutien, à travers un financement initial de 400 millions de dollars. Des figures emblématiques du secteur technologique, comme Arthur Mensch, soutiennent cette démarche qui ambitionne de créer un écosystème où l’innovation technologique se conjugue avec la responsabilité sociale.

Le Maroc, un acteur engagé dans l’éthique de l’IA

Pour le Maroc, cette participation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à intégrer l’IA comme un levier de développement dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et les services publics. Conscient des opportunités, mais aussi des défis que présente l’IA, le Royaume cherche à encadrer son utilisation par des politiques adaptées.

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a récemment appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale centrée sur les enjeux de l’IA et ses implications éthiques. Lors d’un événement à l’Université Hassan Ier de Settat, elle a souligné que les droits de l’homme « ne sont pas nécessairement en conflit avec les avancées technologiques et numériques » et qu’ils peuvent, au contraire, en être les garants.

Le domaine de l’éducation est l’un des axes prioritaires du Maroc dans son adoption de l’IA. En janvier dernier, lors d’une conférence à Doha, une délégation marocaine a plaidé pour le développement d’une initiative arabe visant à renforcer l’utilisation de l’IA dans le secteur éducatif.

Younes Shimi, secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a pris la parole au nom du ministre M. Mohammed Saad Berrada pour présenter les initiatives marocaines. Il a notamment mis en avant l’utilisation de l’IA pour lutter contre le décrochage scolaire et améliorer les performances académiques.

« La formation des enseignants est essentielle pour que l’IA devienne un véritable outil pédagogique », a-t-il affirmé, rappelant les réformes en cours dans le cadre du programme gouvernemental 2021-2026. La feuille de route 2022-2026, intitulée « une école publique de qualité pour tous », intègre pleinement ces objectifs technologiques.

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