GIES 2025: Une deuxième journée placée sous le signe de l’innovation et du financement pour une mobilité durable

Après une ouverture marquée par des échanges stratégiques autour de la décarbonation du transport, la deuxième journée du Green Impact Expo & Summit 2025 a plongé les participants au cœur des innovations technologiques et des défis financiers liés à la transition vers une mobilité plus verte.

Dès le matin, la conférence « Mobilité 4.0 : Innovation et IA au service de la mobilité » a mis en lumière le rôle clé des nouvelles technologies dans l’optimisation des systèmes de transport. Experts, entrepreneurs et chercheurs ont partagé leurs visions sur la manière dont l’intelligence artificielle et les outils numériques transforment la mobilité en améliorant la fluidité du trafic, en réduisant les émissions et en rendant les transports plus accessibles. L’accent a été mis sur le lien essentiel entre recherche, incubation et entrepreneuriat, trois piliers indispensables pour accélérer la mutation du secteur.

Parallèlement, la session « Marrakech Ville Durable » a permis d’explorer les initiatives mises en place dans l’une des villes les plus emblématiques du Maroc en matière de transition écologique. Ce projet pilote illustre comment des solutions adaptées au contexte local peuvent servir de modèle pour d’autres territoires engagés dans une démarche durable.

L’enjeu du financement étant au cœur des préoccupations, la conférence « Financer la transition vers une mobilité durable » a réuni des représentants d’institutions financières, des bailleurs de fonds et des décideurs publics pour identifier les mécanismes les plus efficaces pour accompagner les entreprises et les collectivités dans cette transformation. Des modèles internationaux inspirants ont été présentés, soulignant l’importance des financements hybrides et des outils innovants pour surmonter les barrières économiques et accélérer la mise en œuvre des infrastructures vertes.

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Dans cette dynamique, un focus particulier a été mis sur la digitalisation du commerce au Maroc, une initiative portée par le ministère de l’Industrie et du Commerce, en partenariat avec la BERD, l’ICC Maroc et le Secrétariat de la CNUDCI. Cette transition numérique vise à moderniser les cadres réglementaires et à renforcer la compétitivité des opérateurs économiques marocains en leur offrant des outils plus efficaces et adaptés aux exigences du commerce international. Pour accompagner ce processus, une série de consultations est menée auprès des acteurs du secteur afin d’identifier les défis actuels, d’explorer les opportunités liées à la digitalisation des procédures et d’évaluer l’impact d’un cadre législatif modernisé sur la performance des entreprises marocaines.

Les conférences et ateliers ont exploré les solutions de financement pour une mobilité durable au Maroc, mettant en avant la collaboration entre acteurs financiers et institutionnels. La fiscalité environnementale a été au cœur des débats, soulignant son rôle clé dans la réduction des besoins en mobilité et le financement de projets durables. La conférence « Financer la transition vers une mobilité durable » a présenté des mécanismes innovants, combinant fonds publics et privés, ainsi que des incitations fiscales pour accélérer cette transformation. Le workshop AVISEO a approfondi la tarification routière comme levier financier, illustré par des modèles canadiens. Experts et décideurs ont échangé sur des stratégies adaptées au Maroc, visant une transition efficace vers une mobilité décarbonée.

L’après-midi, les discussions se sont poursuivies avec des ateliers de haut niveau. Huawei a présenté ses avancées en matière de mobilité électrique avec une démonstration de sa solution de recharge ultra-rapide refroidie par liquide, une technologie révolutionnaire qui réduit considérablement les temps de charge tout en améliorant la durée de vie des batteries. Un enjeu majeur pour accélérer l’adoption des véhicules électriques, qui nécessite une adaptation rapide des infrastructures.

Le Maroc, qui se positionne comme un hub industriel de la mobilité durable, a été au centre d’une session dédiée réunissant les principaux acteurs du secteur. L’industrialisation et les investissements nécessaires pour structurer un écosystème compétitif ont été au cœur des débats, mettant en avant le potentiel du pays à devenir un leader régional dans la production et l’exportation de solutions durables.

La question de la planification urbaine et logistique a ensuite été abordée dans le cadre du workshop Interlud, qui a tiré des enseignements des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris pour inspirer les futures grandes manifestations au Maroc. Les échanges ont mis en évidence l’importance des partenariats public-privé et des outils d’optimisation des flux de transport pour construire des villes plus intelligentes et durables.

La journée s’est clôturée par une session consacrée à la fiscalité environnementale et aux modèles de tarification routière, avec un focus sur l’expérience canadienne. La question du financement des infrastructures reste un levier essentiel pour garantir un déploiement efficace des solutions de mobilité durable tout en intégrant des incitations économiques adaptées.

En marge des conférences et des workshops, la FTL-CGEM a également accueilli plusieurs délégations de l’Union Africaine des Transports et de la Logistique (UATL) pour des rencontres bilatérales visant à renforcer la coopération interrégionale. Parmi elles, la délégation mauritanienne, représentée par l’Autorité de Régulation des Transports de la République Islamique de Mauritanie, ainsi que la délégation de Côte d’Ivoire, ont échangé avec les représentants marocains sur les enjeux communs liés à l’intégration des infrastructures et aux défis réglementaires. Ces discussions ont permis d’explorer des pistes de collaboration concrètes pour harmoniser les politiques de transport et fluidifier les échanges au sein du continent africain.

Sidi Mohamed Hifdi, président du Green Impact Expo & Summit, a souligné l’importance de cette deuxième journée en déclarant : « L’innovation technologique et le financement sont les deux moteurs essentiels de la transition vers une mobilité durable. Le Maroc s’impose aujourd’hui comme un laboratoire de solutions qui, au-delà des ambitions, se concrétisent par des projets et des investissements structurants ».

Le GIES 2025 continue d’être un espace d’échanges et d’engagement, où se dessine concrètement l’avenir de la mobilité au Maroc et au-delà. La troisième journée promet d’apporter de nouvelles perspectives et de renforcer les synergies entre les différents acteurs engagés dans cette transformation.

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