Mohamed Elfane : « La franchise, un outil de soft power pour l’exportation du savoir-faire marocain »
La première édition internationale de la Franchise Exhibition Maroc 2025, qui se tient du 12 au 14 février à l’Office des Foires et des Expositions de Casablanca, marque une étape cruciale pour le développement du commerce en réseau au Maroc. Porté par la Fédération Marocaine de la Franchise et placé sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce, cet événement ambitionne de positionner le Maroc comme un véritable hub régional de la franchise.
Mohamed Elfane, président de la Fédération Marocaine de la Franchise (FMF), ne cache pas ses ambitions pour le secteur. « Je suis convaincu que le modèle de franchise dans le commerce est la solution idéale pour le développement de la marque marocaine, tant au Maroc qu’à l’international », affirme-t-il avec assurance. Il souligne que la franchise ne se limite pas à une simple expansion commerciale, mais représente également un levier stratégique de diplomatie économique.
Dans un monde de plus en plus globalisé, l’exportation du savoir-faire marocain devient un outil d’influence et de rayonnement international. Pour Mohamed Elfane, ce modèle économique structuré permet non seulement d’accélérer la modernisation du commerce, mais aussi d’ancrer la marque marocaine sur la scène mondiale.
« La franchise est en train de devenir un modèle économique de plus en plus reconnu, agissant également comme une forme de diplomatie parallèle qui permet au Maroc de renforcer son soft power à l’échelle mondiale », explique-t-il. En structurant le secteur, le Maroc peut ainsi valoriser son identité entrepreneuriale et participer activement à la transformation numérique et économique du pays.
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L’objectif affiché est ambitieux : d’ici 2030, la FMF espère voir émerger au moins 100 marques marocaines franchisées. Un pari qui nécessite des mesures volontaristes et un accompagnement renforcé des entrepreneurs locaux.
Pour atteindre ces objectifs, Mohamed Elfane insiste sur la nécessité de bâtir un cadre solide et structuré. Il plaide notamment pour la création d’une banque de franchise et de commerce en réseau, qui permettrait aux entreprises locales de bénéficier de financements adaptés tout en respectant leurs obligations fiscales.
« Encourager le 100 % « Made in Morocco » devient une priorité pour instaurer un système économique performant et durable », souligne-t-il, appelant à une véritable transformation des mentalités. S’appuyant sur les exemples réussis de la Malaisie et de la Turquie, il met en avant l’importance de développer des outils adaptés et de renforcer la présence des marques marocaines sur les marchés internationaux, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.
Cette vision ambitieuse nécessite un engagement fort de l’ensemble des acteurs économiques. Mohamed Elfane insiste sur l’urgence de mettre en place des conventions étatiques et d’impliquer activement les grandes enseignes marocaines, tout en intégrant les jeunes entrepreneurs et les petites entreprises dans cette dynamique.
« Nous devons également intégrer pleinement les jeunes entrepreneurs et les petites entreprises dans cette dynamique, pour que le modèle de franchise devienne une référence dans le paysage économique national », martèle-t-il.
À travers ce salon, la Fédération Marocaine de la Franchise souhaite amorcer une véritable révolution dans le secteur du commerce en réseau. Loin d’être un simple effet de mode, la franchise s’impose aujourd’hui comme une stratégie de développement incontournable, capable de structurer et de moderniser l’économie marocaine tout en projetant son influence bien au-delà de ses frontières.
