Le Parlement panafricain appelle les dirigeants à mener la lutte contre le paludisme en Afrique

L’Afrique peut se remettre sur la voie de l’élimination du paludisme si les dirigeants réaffirment leur engagement et adoptent des politiques et des lois pertinentes, a indiqué, vendredi au siège du Parlement panafricain (PAP) à Johannesburg, Olivia Ngou, directrice exécutive d’Impact Afrique et coordinatrice mondiale de la société civile.

S’exprimant lors d’une présentation devant les membres de la Commission permanente de la santé, du travail et des affaires sociales du Parlement panafricain, Olivia Ngou a déclaré qu’un engagement politique fort est essentiel si nous voulons éliminer le paludisme. «Les parlementaires, en tant que décideurs, ont le pouvoir de faire de cette lutte une priorité dans chaque pays», a-t-elle dit.

Elle a souligné l’impact économique du paludisme, notant que chaque dollar investi dans la lutte contre cette pandémie rapporte 40 dollars. Le paludisme est l’une des principales causes d’absentéisme au travail et à l’école, ce qui rend essentiel d’accroître les investissements non seulement pour sauver des vies mais aussi pour renforcer les systèmes de santé, explique Olivia Ngou.

Elle a également souligné que des outils efficaces, tels que les traitements insecticides et les vaccins antipaludiques récemment déployés, sont disponibles pour combattre la maladie.

S’exprimant par la même occasion, le député Mahmoud Saad d’Égypte a salué le plan stratégique mondial dirigé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant que les stratégies nationales de lutte contre le paludisme doivent s’aligner sur les objectifs internationaux.

Pour sa part, le député Happymore Chidziva du Zimbabwe a exhorté les autorités locales à donner la priorité à l’assainissement, car les moustiques se multiplient dans les zones mal drainées.

Les statistiques actuelles indiquent que l’Afrique représente 94 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès qui y sont liés, 80 % des décès survenant chez les enfants de moins de cinq ans. L’épidémie reste fortement concentrée dans cinq pays, à savoir le Nigéria , la République démocratique du Congo , l’Ouganda , l’Éthiopie et le Mozambique, même si d’autres pays, comme le Cameroun, le Burkina Faso et le Mali sont également touchés de manière significative.

Depuis 2010, la mortalité due au paludisme a diminué de 40 % grâce à l’introduction de nouveaux outils, notamment des tests de diagnostic rapide. Toutefois, les progrès ont ralenti. Les objectifs visant à réduire les décès dus au paludisme de 40 % d’ici 2025 et de 90 % d’ici 2030 ne sont toujours pas atteints.

La session des Commissions permanentes du PAP a officiellement ouvert ses travaux, le 24 février au siège de l’institution à Johannesburg, en présence de députés marocains.

Le PAP est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leur parlement ou organes législatifs nationaux.

Avec MAP

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