La Corée du Nord a tiré lundi « plusieurs missiles balistiques non identifiés » vers la mer Jaune, a annoncé l’armée sud-coréenne, alors que Séoul et Washington ont lancé leur exercice militaire annuel « Freedom Shield ».
Le Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) sud-coréen a indiqué avoir détecté les lancements depuis la province du Hwanghae du Nord vers 13h50 (04h50 GMT), sans fournir davantage de détails.
« Notre armée renforcera la surveillance et maintiendra un état de préparation complet en étroite coopération avec les États-Unis », a-t-il ajouté, cité par l’agence de presse Yonhap.
Ces tirs nord-coréens interviennent alors que Séoul et Washington débutent leur exercice militaire « Freedom Shield », l’un des plus vastes menés conjointement par les deux alliés, destiné à « renforcer leurs capacités de défense combinée face aux menaces de Pyongyang ».
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Prévu jusqu’au 21 mars, l’exercice combine des simulations informatiques et des manœuvres sur le terrain pour améliorer l’interopérabilité des forces alliées, selon le JCS.
Séoul mobilisera plus de 19.000 soldats, avec 16 grands entraînements sur le terrain programmés contre 10 l’an dernier.
Toutefois, aucun tir à balles réelles n’est prévu cette année. Les alliés ont suspendu ces exercices après un accident survenu jeudi dernier, lorsque deux avions de chasse sud-coréens ont largué par erreur huit bombes sur un village lors d’un entraînement conjoint avec les forces américaines. L’incident a blessé 15 civils et 14 soldats.
Plus tôt dans la journée de lundi, la Corée du Nord a qualifié « Freedom Shield » de « provocation », mettant en garde contre le risque de déclencher une guerre par « un seul tir accidentel ».
« Il s’agit d’un acte de provocation dangereux qui aggrave la situation dans la péninsule coréenne et qui pourrait déclencher un conflit entre les deux parties par le biais d’un seul tir accidentel« , a souligné le ministère des Affaires étrangères de Pyongyang, cité par l’agence de presse officielle KCNA.
Avec MAP
