Emploi féminin : Focus sur les secteurs et les régions les plus dynamiques

Entre 2023 et 2024, les données du Haut-Commissariat au Plan ont mis en lumière des disparités régionales dans l’emploi féminin au Maroc. La région de Rabat-Salé-Kénitra se distingue par un taux d’emploi féminin supérieur à la moyenne nationale, tandis que d’autres régions comme Casablanca-Settat affichent des taux plus bas. Le secteur des services est le principal employeur des femmes, suivi par le commerce et l’industrie.
Selon les données récentes du Haut-Commissariat au Plan (HCP), la proportion de femmes actives reste modeste dans l’ensemble des régions marocaines. Cependant, Rabat-Salé-Kénitra se démarque avec un taux d’emploi féminin de 33,34 %, bien au-dessus de la moyenne nationale. Les secteurs clés d’emploi pour les femmes incluent le secteur des services, qui emploie un grand nombre de femmes dans des régions comme Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat.
Le rapport du HCP souligne que les principaux secteurs d’activité, tels que l’industrie, la construction, le commerce et les services, représentent un total de 3.585.475 emplois, dont environ 28 % sont occupés par des femmes. Casablanca-Settat, malgré son importance économique, se classe quatrième en termes de taux d’activité féminine, avec un taux de 27,34 %. Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Fès-Meknès suivent respectivement avec des taux de 30,6 % et 29,6 %. En revanche, Drâa-Tafilalet enregistre le taux d’activité féminin le plus bas, à 17,17 %.
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La région de Rabat-Salé-Kénitra occupe la première place, avec un taux d’activité féminin de 33,34 %, bien au-dessus de la moyenne nationale. Là-bas, 170.983 femmes sont actives, soit près d’un tiers de la population active de la région, qui compte 512.783 personnes. Viennent ensuite Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec 30,6 % de femmes actives, et Fès-Meknès, qui affiche un taux de 29,6 %. Casablanca-Settat, avec ses 324.950 femmes actives sur 1.188.699 personnes, présente un taux de 27,34 %, légèrement en dessous de la moyenne nationale.
À l’autre extrême, la région de Drâa-Tafilalet enregistre le taux d’activité féminin le plus faible, avec seulement 17,17 % de femmes actives, soit 11.341 femmes sur 54.715 hommes. Guelmim-Oued Noun suit de près avec 18,22 %. Les autres régions, quant à elles, affichent des taux variant entre 20 % et 25 %, comme Souss-Massa (25,66 %), Marrakech-Safi (24,33 %) et Beni Mellal-Khénifra (23,1 %). Les régions de Dakhla-Oued Eddahab (22,93 %), l’Oriental (22,28 %) et Laâyoune-Sakia El Hamra (20,06 %) sont légèrement en dessous de ces valeurs.
En ce qui concerne les secteurs d’activité, les femmes sont majoritairement présentes dans les services, suivis du commerce et de l’industrie, selon les spécificités de chaque région. Par exemple, à Rabat-Salé-Kénitra, 84.744 femmes travaillent dans les services, tandis qu’à Casablanca-Settat, ce chiffre atteint 156.273. À Tanger-Tétouan-Al Hoceima, 46.324 femmes sont employées dans ce secteur, et à Fès-Meknès, elles sont 41.972. Quant à Marrakech-Safi, 52.434 femmes sont employées dans les services, contre 14.891 dans le secteur du commerce et 17.020 dans l’industrie. Ces chiffres révèlent l’importance croissante de la participation féminine dans l’économie locale, bien que des disparités persistent d’une région à l’autre.