Les mutuelles jouent un rôle de relais dans la mise en œuvre de la politique publique en matière de protection sociale
Les mutuelles jouent un rôle de relais dans la mise en œuvre de la politique publique en matière de protection sociale contre les risques liés notamment au chômage, a indiqué, vendredi à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader.
Intervenant lors des journées d’étude sur la gouvernance mutualiste en Afrique, organisées deux jours durant, par l’Union africaine de la mutualité (UAM), en partenariat avec la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP) et l’Université Mohammed V, sous le signe « Adoption des principes de la gouvernance dans le domaine de la mutualité en Afrique », M. Ben Abdelkader a noté, dans ce sens, que les mutuelles sont appelées à s’engager dans une voie de réforme, visant la consolidation des principes de bonne gouvernance.
« La bonne gouvernance constitue un acteur majeur dans la rationalisation et la démocratisation de la gestion publique et en fait la pierre angulaire dans le processus de la réforme du système de la mutuelle », a-t-il expliqué.
Il a également souligné l’importance de cette rencontre qui « constitue une occasion d’échanger les vues et les expériences de bonnes pratiques dans les domaines de la mutualité, de la protection sociale et de l’économie sociale et solidaire ».
De son côté, le ministre conseiller auprès du président de la République du Sénégal, Assan Diop, a indiqué que cette initiative constitue un tournant important pour examiner les moyens de faire du système de mutualité une réponse en matière d’économie sociale et solidaire, rappelant que 80 % de la population du continent africain n’a pas de protection sociale.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Driss Guerraoui, a mis en avant l’importance de la gouvernance à même de surmonter les menaces et les défis posés au continent africain
Le continent africain, en termes de gouvernance, devrait changer radicalement de modèle de développement, selon M. Guerraoui, relevant que « l’Afrique devrait penser au développement de l’Afrique par les Africains eux mêmes ».
Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’une pensée stratégique africaine automne, sur la base du capital immatériel du contient.
Quant à la secrétaire générale de l’UAM, Clarice Kayo Mahi, elle a fait savoir que la bonne gouvernance est synonyme de pérennité de toutes choses, ajoutant que cette rencontre permettra de partager les expériences et de prendre des décisions importantes pour aller de l’avant.
Par la même occasion, le Mali, représenté par Ousmane Amadou Sy, ambassadeur du Mali au Maroc, a paraphé son adhésion au sein de l’UAM, tenue lors de la signature des statuts de l’UAM.
Ces journées d’étude s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par les organismes fondateurs de l’UAM dont la MGPAP, en vue de débattre des systèmes de gouvernance, de tirer profit des expériences et des facteurs communs, de faire rapprocher les visions et contribuer au développement humain de l’Afrique.
Au programme de ces journées figurent des débats portant notamment sur le droit d’accès à la santé, la gouvernance des mutuelles les expériences des mutuelles africaines et les programmes d’appui.