Fruits et légumes : baisse des prix au marché de gros après une hausse initiale

Les prix des fruits et légumes sur les marchés de gros se stabilisent ces derniers jours, offrant un soulagement aux consommateurs en dépit de l’inflation. Après des hausses observées au début du mois de Ramadan, certains produits essentiels, comme les tomates et les pommes de terre, connaissent une baisse significative.
Ces derniers jours, les prix des fruits et légumes sur les marchés de gros ont connu une stabilité appréciable, marquant un retour progressif à la « normale », en dépit des pressions inflationnistes qui touchent de nombreux secteurs. Traditionnellement, à l’approche du mois de Ramadan, les prix des produits frais ont tendance à augmenter en raison de la forte demande liée aux habitudes de consommation spécifiques à cette période. Cependant, cette année, la situation semble quelque peu différente, avec un léger ralentissement de la hausse des prix dans les premières semaines du mois sacré.
La deuxième semaine du Ramadan a débuté sur fond de hausse marquée des prix de plusieurs produits de base. Cette tendance a pesé sur le pouvoir d’achat des consommateurs, déjà fragilisé par l’inflation générale. Cependant, contre toute attente, les prix des fruits et légumes ont montré des signes de modération sur les marchés de gros. Certains produits, qui connaissent traditionnellement une hausse importante pendant le Ramadan, n’ont pas vu leur prix augmenter de manière significative cette année.
C’est notamment le cas pour les oignons et les pommes de terre, qui sont des ingrédients de base dans de nombreuses recettes durant le mois de Ramadan. Ces légumes, souvent recherchés pour leur valeur nutritive et leur prix abordable, ont vu leur prix se stabiliser et n’ont pas subi de hausses aussi importantes que d’autres produits. Les tomates, quant à elles, avaient déjà vu leur prix augmenter avant le début du mois sacré, mais elles sont désormais proposées à des prix plus compétitifs, surtout dans les supermarchés, par rapport aux marchés traditionnels. Avant le Ramadan, la caisse de tomates coûtait plus de 200 dirhams, tandis qu’aujourd’hui, elle peut être trouvée à 150 dirhams, et dans certains cas, jusqu’à 80 dirhams, selon la qualité et le type de marché.
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Toutefois, ces prix concernent principalement les professionnels du marché de gros et ne prennent pas en compte les marges des intermédiaires, ainsi que les frais de transport, qui peuvent considérablement augmenter les coûts au moment de la vente au détail. Ainsi, bien que les prix aient diminué au niveau des grossistes, ceux observés dans les supermarchés et les souks peuvent encore être bien plus élevés.
Du côté des légumes, le prix des pommes de terre a légèrement baissé, passant de 3,50 dirhams la semaine dernière à environ 3,30 dirhams le kilogramme. Les tomates connaissent également une réduction significative, se vendant à 4 dirhams contre 7 dirhams précédemment. L’oignon se maintient à un prix relativement stable autour de 7 dirhams, tandis que le poivron vert reste relativement cher à 9 dirhams, une tendance observée ces dernières années en raison de la demande accrue pendant le Ramadan. Quant aux carottes, leur prix reste abordable, fixé à 3 dirhams le kilogramme.
Concernant les fruits, les oranges, qui sont un incontournable pendant le mois sacré, sont proposées à 3 dirhams le kilogramme. Cette baisse de prix confirme les données récentes selon lesquelles les exportations ont été suspendues pendant cette période pour répondre à la demande locale. En revanche, la banane locale se vend à 8,75 dirhams le kilogramme, tandis que la banane importée atteint 16,50 dirhams, quel que soit son pays d’origine. L’avocat, fruit relativement cher, reste à 21 dirhams le kilogramme, et les pommes locales, toutes variétés confondues, se vendent à 9 dirhams.
Il est également intéressant de noter que, récemment, les pommes avaient connu une forte hausse de prix chez les revendeurs, atteignant 25 dirhams pour les variétés importées, avec une offre locale de plus en plus limitée.
Cette baisse des prix, bien qu’encourageante pour les professionnels du secteur, est surtout une bonne nouvelle pour les consommateurs qui, au fur et à mesure de l’avancement du Ramadan, constateront une diminution de leurs dépenses quotidiennes. De plus, avec les récentes pluies, plusieurs cultures, en particulier les cultures pluviales comme celles en Bour, devraient donner de meilleurs rendements dans les semaines à venir, ce qui pourrait conduire à une nouvelle baisse des prix des fruits et légumes dans les mois à venir. Cela pourrait également offrir une bouffée d’air frais pour les ménages marocains, qui continuent de faire face à des défis économiques importants.