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Infrastructures hydrauliques : le Maroc réalise un investissement de 143 MMDH

Par Soukaina benmouma

Le Maroc se distingue dans l’enquête Water Insights 2025 de GROHE en tant que l’un des pays les plus sensibilisés à la crise climatique, notamment celle de la sécheresse et à la nécessité de préserver les ressources en eau. Cela témoigne de l’engagement des Marocains en matière de préservation de l’eau et de leur adoption d’alternatives innovantes pour une gestion durable, améliorée par rapport aux années précédentes.

Le Maroc figure parmi les pays les plus conscients de la crise de la sécheresse en 2025. Selon une enquête de GROHE publié le 19 mars 2025, leader mondial des solutions pour salles de bains et équipements de cuisine, 72 % des répondants, sur les 20 000 consommateurs à travers le monde questionnés, se déclarent conscients de la crise de l’eau. Par ailleurs, 60 % d’entre eux ont mis en place des alternatives pour faire face à cette crise.

Le Royaume a commencé à prendre la crise hydrique au sérieux depuis le rapport annuel de 2022 du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), lorsque le pays a connu une sécheresse sévère cette année-là, avec une augmentation significative des températures et une crise pluviométrique par rapport à 2021.

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Malgré les mesures prises, la préservation de l’eau demeure un obstacle au progrès en matière de développement durable au Maroc. L’enquête a souligné les coûts jugés élevés et le manque d’efficacité du système d’information, qui constituent des entraves à l’implémentation des alternatives pour la gestion de l’eau.

Selon une étude de 2024 de Ropur, entreprise spécialisée dans le traitement de l’eau, le Maroc a mis en œuvre diverses mesures pour atténuer l’impact de la crise de l’eau. Cela inclut la construction de nouveaux centres de dessalement d’eau, la réutilisation des eaux usées traitées, ainsi que la mise en place de transferts d’eau entre bassins. Le Maroc a également investi dans la modernisation des infrastructures hydrauliques et dans la sensibilisation aux pratiques de préservation de l’eau. Un investissement majeur de 143 milliards de dirhams a été alloué à ces projets, soulignant ainsi l’urgence de la situation, tant au niveau national qu’international.

Deux autres pays ont fait preuve de résilience face à la problématique de l’eau, il s’agit d’Oman et de l’Australie. Les aflâj d’Oman (type de canalisations traditionnelles utilisées dans les oasis) sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils représentent un modèle d’irrigation gravitaire. Ces systèmes sont toujours utilisés dans les zones où poussent des palmiers, où la répartition équitable de l’eau est un enjeu majeur. L’Australie représente également un modèle avancé dans la gestion du stress hydrique, avec la mise en place du système WSUD. Ce dernier consiste à réaménager les zones urbaines pour réduire le volume des eaux de pluie qui stagnent dans les espaces, limitant ainsi les risques d’inondation et permettant de collecter des ressources excédentaires.

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