L’action commune, meilleur moyen de réaliser l’intégration africaine
L’action commune basée sur l’adhésion au processus de développement socio-économique est le meilleur moyen pour réaliser l’intégration africaine, a affirmé, mercredi à Rabat, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Mounia Boucetta.
Mme Boucetta, qui s’exprimait lors d’un colloque international sur « l’intégration africaine, grand défi« , organisé par la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la chambre des représentants, en coordination avec le club diplomatique marocain, a relevé que pour réaliser cet objectif, il est nécessaire d’investir dans la gouvernance, en tant que base structurée pour moderniser et renforcer les institutions et rechercher de nouveaux financements.
Attaché à ses racines africaines, le Maroc a œuvré depuis l’indépendance pour consolider ses relations historiques et culturelles, ainsi que sa coopération avec les pays africains, a rappelé Mme Boucetta, soulignant que la politique étrangère du Royaume s’est toujours caractérisée par le soutien et la solidarité en vue de la liberté, l’unité et l’intégration du continent.
« Le Maroc était et restera engagé envers les causes du continent et fervent défenseur de ses aspirations et préoccupations dans les rencontres internationales, comme il veillera à entreprendre les initiatives visant à préserver la paix et la sécurité internationale et à contribuer à l’essor économique du continent », a affirmé Mme Boucetta.
Dans ce sens, elle a rappelé que depuis 2002, l’Afrique est devenue la première destination des tournées royales, puisque le souverain a effectué plus de 50 visites dans plus de 25 pays du continent, indiquant que ces déplacements n’ont pas été fortuits, mais relèvent d’un choix volontaire visant une vraie intégration africaine.
Le secrétaire d’Etat a également relevé que les visites royales dans lesquelles sont impliqués les acteurs économiques des secteurs public et privé, ont contribué à l’élaboration d’une vision royale positive qui croit en les capacités de l’Afrique, la dynamique de la société civile et soutient le développement démocratique et économique du continent.
Grace à l’engagement royal, le Maroc a pu développer les domaines de coopération avec le reste des pays du continent, a-t-elle ajouté, faisant savoir que le réseau diplomatique du Royaume s’est renforcé pour atteindre 29 ambassades, soit le 1/3 des représentations diplomatiques du Royaume dans le monde.
Par ailleurs, le nombre d’ambassades africaines au Maroc a atteint 32 représentations, faisant ainsi de Rabat une capitale diplomatique par excellence, au moment où le nombre de Marocains installés en Afrique subsaharien a triplé en 12 ans, passant de 4.500 en 2005 à 15.586 actuellement.
Evoquant la nouvelle politique du Maroc en matière de migration et d’exil, Mme Boucetta a rappelé l’opération de régularisation de la situation des ressortissants subsahariens établis dans le Royaume, en applications aux Hautes orientations royales tendant à placer le développement humain et le respect de la dignité humaine au centre de la politique suivie par le Royaume aux niveaux national, régional et continental.
Sur un autre registre, Mme Boucetta a souligné que le Maroc table sur son retour à l’Union africaine pour retrouver sa place naturelle au sein de sa famille africaine et renforcer l’union du continent à travers son adhésion aux projets et chantiers d’intégration, notamment la création d’une zone de libre-échange continentale et le lancement de grands projets structurants.
Le Royaume fonde de grands espoirs également sur son adhésion officielle à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), lors du prochain sommet de cet espace-sous régional, prévu avant la fin de l’année en cours, a-t-elle poursuivi.
Les travaux de ce colloque se sont poursuivis en deux séances, la première porte sur plusieurs thèmes, notamment « le secteur bancaire et financier: Rôle de la BAD dans l’intégration économique africaine », « Rôle des institutions nationales dans l’intégration africaine: parlements, conseils régionaux, partis politiques et société civile », « l’intégration africaine, levier de la sécurité, de la stabilité et du respect de l’unité territoriale des Etats africains » et « Rôle des ressources humaines dans l’intégration africaine: La femme et les jeunes ».
En ce qui concerne la deuxième séance, elle a porté notamment sur « les préludes de l’intégration économique africaine », « les projets transfrontaliers, leviers de l’intégration africaine » et « l’intégration africaine globale ».