Le domaine artistique, un outil de plaidoirie civile pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume
Le domaine artistique constitue un outil important et moderne en matière de plaidoirie civile pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, a souligné, vendredi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
S’exprimant lors d’une rencontre, organisée à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, initiée par l’Organisation Marocaine des Jeunes Décideurs (OMJD) et marquée par la projection du film documentaire « Miracles d’un serment« , M. El Khalfi a indiqué que son département soutient la société civile en matière de plaidoirie en faveur de la cause nationale, dans l’objectif de la faire connaître à grande échelle, à travers l’art.
« L’art est l’un des moyens à mobiliser pour défendre la cause nationale et rappeler les sacrifices consentis par les soldats et citoyens marocains dans ce cadre« , a-t-il poursuivi, faisant observer que le 7ème art est un instrument qui s’avère nécessaire et louable aux côtés du rôle joué à cet effet par les établissements gouvernementaux et organisations non gouvernementales, à l’aide d’une démarche rationnelle et des arguments du droit international.
Il a, dans ce sens, noté que les supports médiatiques permettent d’archiver les violations graves des droits de l’Homme subies dans les camps de Tindouf, témoignant ainsi de l’atrocité de ces actes. Ce film documentaire retrace des données documentées et des témoignages émouvants sur les violations graves dans le camp de Tindouf, a-t-il expliqué, saluant la mobilisation constante des soldats marocains pour défendre les intérêts du Royaume et son intégrité territoriale.
Dans ce cadre, il a rappelé que le Maroc a été résolument engagé à résoudre les problèmes liés aux droits de l’Homme durant les années 90, à travers la mise en place de l’Instance équité et réconciliation (IER) qui a traité environ 5.000 dossiers, en consacrant un montant de 72 millions de dollars pour la réparation des dommages. Pour sa part, le président de l’OMJD, Youssef Oukhallou, a relevé que la projection de ce film s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour faire connaître le dévouement et l’abnégation dont ont fait preuve les soldats et citoyens marocains pour défendre l’intégrité territoriale, faisant savoir que ce film a également pour objectif d’ancrer les valeurs de citoyenneté et de renforcer le sentiment d’appartenance au pays auprès des jeunes.
Et d’ajouter que le volet de la citoyenneté fait partie des objectifs et missions de l’OMJD qui a programmé, cette année, plusieurs activités, notamment la première édition du Congrès des jeunes et la campagne internationale de plaidoyer pour la cause nationale, notant que cet événement est également l’occasion pour les jeunes de consolider leurs engagements citoyens vis-à-vis de la cause nationale.
Le film documentaire « Miracles d’un serment » de sa réalisatrice Loubna El Younssi braque les projecteurs sur les violations des conventions de Genève et leurs protocoles additionnels sur le traitement des prisonniers de guerre et des civils qui se trouvaient à Tindouf et retrace le refus de l’Algérie et du polisraio de libérer les détenus après le cessez-le feu décidé en 1990, en violation flagrante des dispositions de la convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre.
Le documentaire met à nu les souffrances vécues par les détenus marocains pendant plus d’un quart de siècle (entre 1976 et 2005) et toutes les tortures physiques et psychologiques qu’ils ont subies sans pitié lors de leur séquestration par le polisario à Tindouf (travaux forcés, malnutrition et conditions d’hygiène déplorables). Cette projection a été suivie d’un débat sur le contenu et les circonstances du film, animé par certains anciens détenus séquestrés à Tindouf, ainsi que de plusieurs jeunes étudiants et militants associatifs.