Immigration: cellule italo-libyenne pour lutter contre les passeurs
La Libye et l’Italie ont décidé samedi de mettre en place une « cellule conjointe » pour lutter contre les passeurs et les trafiquants d’êtres humains, à l’occasion d’une visite à Tripoli du ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti.
Cette cellule sera formée par des représentants des renseignements, des garde-côtes et du bureau du procureur général libyens et de leurs homologues italiens, a précisé le bureau de Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) dans un communiqué.
M. Minniti a estimé que le nombre des migrants clandestins en dehors des centres de rétention « reste élevé« , ajoutant que les deux pays ont besoin de « plus de coopération pour surveiller les frontières sud de la Libye d’où transitent les migrants« . Il a par ailleurs promis pour y parvenir une aide de 35 millions d’euros dans une semaine, de la part de pays de l’Europe centrale, précise le communiqué libyen.
La coopération entre l’Italie et la Libye dans la lutte contre l’immigration clandestine est souvent proie aux critiques des organisations des droits de l’Homme. Les deux pays se défendent en mettant en avant, notamment, l’importance des flux des migrants tout en appelant à un engagement international plus fort sur ce dossier.
L’Italie fait face depuis des années à un afflux de migrants depuis les côtes libyennes, bien que leur nombre soit en baisse cette année de 32% par rapport à 2016, avec 114.600 arrivées, selon le ministère italien de l’Intérieur.