Le musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain célèbre Picasso, Goya et l’Afrique en 2017
L’année 2017 représente incontestablement une année phare dans le rayonnement international du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI), qui a célébré plusieurs géants de l’art plastique et organisé plusieurs expositions dédiées à la diversité culturelle et à la meilleure compréhension entre les peuples.
En plus des expositions retraçant les oeuvres magistrales des deux grands peintres espagnols, Pablo Picasso et Francisco de Goya, le Musée Mohammed VI a consacré le printemps dernier à l’art africain dans toute sa diversité et sa splendeur sous le thème: « l’Afrique en capitale ».
Un événement culturel « important, réussi et exceptionnel », selon Brahim El Mazned, coordinateur général de l’exposition, qui souligne que cette manifestation d’ampleur a renforcé le positionnement de Rabat en tant que ville lumière et capitale culturelle du Royaume dont la dynamique s’étend au continent africain.
Dans une déclaration à la MAP, M. El Mazned a confié qu’au vu du succès rencontré, cet événement, organisé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a dépassé le délai initial d’un mois, prévu du 18 mars au 18 avril, pour se poursuivre au delà de cette date, à travers la célébration de l’art et de la culture africaine dans leurs différentes représentations, expositions, fêtes musicales, arts urbains, projections cinématographiques, conférences et séminaires.
En plus de sa mission de coordinateur général de « l’Afrique en capitale », M. El Mazned est le directeur fondateur de « Visa For Music », le directeur artistique du festival « Timitar » et le secrétaire général de la Fondation « Hiba ».
La Fondation national des musées, en tant qu’organisateur, a réservé une part importante de l’évènement à l’art africain à travers les expositions « Regard contemporain sur l’art africain », « Gaia à travers ses miroirs », « Présence commune », la série « Renaissance » pour la découverte de la mythologie africaine à travers les angles de lumière et, pour la première fois au Maroc, « L’Étoffe des songes » du célèbre artiste malien, Abdoulaye Konate .
La première exposition, qui est une exploration originale des tendances de l’art contemporain africain, présente un ensemble d’œuvres d’art issues d’une collection privée unique et offrant, à travers des tableaux, des sculptures et des objets de design faites par des artistes africains de renommée. Cette exposition montre un art africain résolument ancré dans ses racines, qui convoque une mémoire traditionnelle, tribale ou populaire, et met en avant les signes d’hybridation opérés sous l’impact de la mondialisation artistique et économique.
« Présence commune » est une exposition narrant deux expériences d’un retour aux origines en terres africaines. L’humain et sa mise en lumière sont au cœur du travail des artistes qui essayent de repousser les frontières de l’ignorance et d’interpeller tout un chacun sur la place essentielle de l’Homme, tout en rendant un grand hommage à la terre africaine, alors que la troisième exposition « Mémorial » est un hommage à trois inspirants photographes qui se sont éteints : Malek Sidibé avec « Reportages maliens », Leila Alaoui avec « Les Marocains » et Othmane Dilami avec « les musiciens de la transe ».
Côté patrimoine, outre une exposition du même nom organisée à la Bibliothèque nationale du Royaume en collaboration avec l’Institut des études africaines et l’exposition « L’Or de l’Afrique » qu’a abrité le musée Bank Al Maghrib, des rencontre littéraires et intellectuelles traitant du patrimoine commun, de l’immigration de la jeunesse et du suivi de l’exemple de Léopold Senghor ont été initiées.
S’agissant du cinéma, de la musique, des arts urbains et du football, la ville de Rabat a vibré au rythme de l’Afrique. Ses habitants ainsi que ses visiteurs ont eu l’occasion de voir à l’œuvre des artiste africains qui dessinent sur les trains, les rames de tramway, les murs et les façades transformant la ville en une toile magnifique.
Cet événement d’envergure a permis au Maroc de s’imprégner de l’Afrique et de sa créativité et de se placer au centre du continent dans lequel il est enraciné depuis des siècles tant au niveau de l’histoire que de la géographie.