M. Altwaijri appelle les pays islamiques à accorder plus d’importance à la langue arabe
Le directeur général de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), Abdulaziz Othman Altwaijri, a appelé, vendredi à Rabat, les pays islamiques, membres de l’Organisation, à accorder plus d’importance à la langue arabe dans les législations et les programmes scolaires.
L’ISESCO ne cesse d’exhorter les responsables et les experts en matière d’éducation à accorder plus d’importance à la langue arabe dans les législations, les politiques nationales et dans les systèmes d’éducation et d’enseignement, ainsi que dans l’administration, le domaine culturel et les institutions dédiées à la recherche scientifique, outre les systèmes d’information et de communication, compte tenu de la place qu’elle occupe, en tant que langue du Saint Coran et de la culture islamique, a indiqué M. Altwaijri, à l’ouverture d’un colloque international sous le thème « Enseigner la langue arabe aux enfants non arabophones, réalité et perspectives ».
Il a, de même, souligné, lors de ce conclave organisé par l’ISESCO, en coopération avec la Ligue internationale des institutions d’enseignement de la langue arabe pour les non-arabophones, la nécessité de promouvoir la langue arabe et de l’enseigner depuis le bas âge.
Nombreux sont les pays non-arabophones qui reconnaissent de plus en plus la place exceptionnelle dont jouit la langue arabe, parmi les langues du monde, a affirmé le responsable, rappelant, à cet égard, la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) publiée le 18 décembre 1973 considérant l’arabe comme langue universelle officielle adoptée par l’ONU, les agences et les institutions y afférentes.
Il a aussi mis en avant l’importance de la langue arabe dans la préservation des diverses identités culturelles contre les risques d’aliénation et les défis imposés par la mondialisation, ajoutant que le multilinguisme constitue un facteur clé dans le renforcement du dialogue, le rapprochement et la compréhension entre peuples et que la diffusion de la langue arabe dans le monde entier vise à faire connaitre, à travers elle, les valeurs islamiques authentiques.
De son côté, le président de la Ligue, Abdellah Ben Salah Laabid, a indiqué que la langue arabe a un important message à transmettre et un rôle universel dans l’échange culturel, la communication inter-humaine et civilisationnelle et aussi dans la promotion de la cohabitation pacifique au niveau mondial, appelant à la nécessité de la diffuser, de développer les moyens pour son enseignement et d’encourager les études et les recherches en la matière.
Il a, par ailleurs, fait savoir que la Ligue, fondée en mai dernier à Tourcoing (France), suite à une décision du 11ème Congrès de l’Institut Avicenne des sciences humaines et sociales en France, vise à diffuser la langue arabe, à mettre en avant sa richesse et son harmonie et à l’enseigner aux non-arabophones.
Elle s’assigne, également, pour buts de renforcer les liens de coopération et de coordonner les efforts des institutions et des centres spécialisés dans l’enseignement de la langue arabe pour les non-arabophones, a ajouté M. Laabid, relevant que la Ligue est active en matière de réhabilitation des compétences des enseignants de la langue arabe pour les non-arabophones et encourage les recherches et les études en la matière.
Ce colloque, organisé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe qui coïncide avec le 18 décembre de chaque année, se poursuit par la présentation d’une série d’exposés sous le thème « La réalité de l’enseignement de la langue arabe pour les non-arabophones », « Investir les moyens technologiques en vue de faciliter l’enseignement de la langue arabe aux non-arabophones », « Enseigner l’arabe aux non-arabophones à la lumière des méthodologies et des stratégies modernes dans l’enseignement » et « Les difficultés et entraves liées à l’enseignement de la langue arabe aux non-arabophones et les moyens d’y remédier », entre autres.