Plus de 74.100 réfugiés somaliens au Kenya rapatriés depuis décembre 2014
Quelque 74.141 réfugiés somaliens au Kenya ont été rapatriés dans leur pays depuis le début de l’opération de retour volontaire en décembre 2014 jusqu’au 15 novembre dernier, selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
L’agence onusienne a précisé dans son dernier rapport que 32.478 réfugiés ont été rapatriés uniquement durant l’année qui s’achève, ajoutant que 71.792 Somaliens ont été assistés pour regagner leur pays, uniquement depuis le camp de Dadaab, dans le nord-est du Kenya.
« A la date du 15 novembre, quelque 18.140 réfugiés étaient enregistrés pour un retour volontaire en Somalie, dont 12.874 inscrits au cours de l’année 2017 seulement », a indiqué le HCR, soulignant que la reprise des retours volontaires par voie terrestre a également reçu l’aval du gouvernement kényan, mais les routes n’étaient pas praticables du côté somalien de la frontière en raison de fortes précipitations.
D’autre part, quelque 4.949 autres réfugiés (non Somaliens) ont été redéployés dans le camp de réfugiés de Kakuma (nord-ouest du Kenya), a relevé la même source, expliquant que cette opération de redéploiement est actuellement suspendue en raison notamment de la capacité limitée.
Le pays d’Afrique de l’Est avait annoncé en mai 2016 avoir décidé de ne plus accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier d’origine somalienne, et qu’il allait fermer, pour des raisons de sécurité nationale, les deux principaux camps de Dadaab et de Kakuma, qui abritent plus d’un demi-million de personnes.
Toutefois, cette décision du gouvernement de fermer le camp Dadaab a été annulée, début février dernier, par la Haute Cour qui a jugé que cette mesure est « nulle et non avenue », en se prononçant sur une plainte déposée par la Commission nationale kényane des droits de l’Homme (KNCHR) et l’ONG kényane Kituo Cha Sheria.
Le Kenya a fréquemment défendu l’idée que des islamistes radicaux du groupe Al-Chabab se cachaient parmi les réfugiés somaliens, des accusations contestées par des observateurs indépendants et les réfugiés eux-mêmes, qui soulignent fuir les violences commises par les Chabab.
Le camp de Dadaab est le plus grand camp de réfugiés au monde, dont la majorité écrasante d’origine somalienne (420.000), alors que celui de Kakuma, dans le comté de Turkana, accueille environ 183.000 personnes pour la plupart du Sud-Soudan.
En 2013, le Kenya et la Somalie avaient signé avec le HCR un « accord tripartite » pour le retour volontaire de ces réfugiés en Somalie.