Plus de 175.000 postes d’emploi perdus en Algérie à cause de la crise économique
Plus de 175.000 postes d’emploi ont été perdus en Algérie suite à la crise économique à laquelle est confronté le pays depuis quelques années, a affirmé le DG de l’emploi au ministère du Travail, Fodil Zaidi.
«La crise économique a fait que nombre de personnes se sont subitement retrouvées sans ressources financières, 67,7% parmi elles sont arrivées en fin de contrat alors que d’autres ont été affectées par la cessation d’activité de leur entreprise ou bien ont fait l’objet de mesures de licenciement pour des raisons diverses», a déclaré Zaidi à la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Parmi les secteurs d’activité les plus brutalement frappés par la crise, il a cité celui du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) qui a, à lui seul, perdu 91.000 postes de travail, précisant que durant cette même période, seules l’agriculture et l’industrie ont pu réaliser une création nette d’emploi, estimée à respectivement 63.000 et 36.000 postes.
Selon le DG de l’emploi, le «dégel» d’un certain nombre de projets pour tenter de relancer la machine économique, notamment dans le BTPH, aura contribué, tout juste, à stabiliser le niveau actuel de l’emploi. Pour lui, le secteur privé est devenu, aujourd’hui, le principal recruteur de main-d’œuvre, avec environ 70% des placements réalisés par le biais de l’Anem.
Alors que le taux de chômage en Algérie se situait à 12,3% en avril 2017, se référant aux données de l’Office national des statistiques, Fodil Zaidi trouve que cela est dû principalement à la crise économique à laquelle est confronté le pays, obligeant, dit-il, à geler nombre de projets économiques et des entreprises à cesser leurs activités, en raison notamment de difficultés d’approvisionnement en intrants.
Et d’ajouter que «dans une perspective de relance de l’emploi, le ministère du Travail a engagé une réflexion pour rendre plus performant le dispositif national d’aide à l’emploi», relevant que le même département est en train de mener une étude intitulée «De l’université au travail», avec le concours du Bureau international du travail (BIT).