« L’art de gouverner ou le courage de changer: Plaidoyer pour une bonne gouvernance », titre du dernier ouvrage d’Ali Sedjari
« L’art de gouverner ou le courage de changer : Plaidoyer pour une bonne gouvernance » est l’intitulé du dernier ouvrage d’Ali Sedjari, professeur à la faculté de droit de l’université Mohammed V à Rabat.
Présenté, mercredi, lors d’une conférence organisée au siège de l’association Ribat Al Fath pour le développement durable, cet ouvrage, édité par La Croisée des chemins, approche la question de la gouvernance à travers quatre problématiques stratégiques, à savoir « Questions de gouvernance, de gouvernementalité et de modernisation politique: Entre métamorphoses et ambivalences », « Questions des droits de l’Homme, de l’universalité et de la mondialisation: entre abstraction et démystification », « Questions euro-méditerranéennes et gouvernance des risques et des crises: entre sens et contre-sens, résignation et résilience » et « Questions d’urbanité, de territorialité et de citoyenneté: entre discours et réalité ».
L’objectif de ce livre est d’abord de comprendre pour mieux agir, ensuite de mettre en place les fondements d’une gouvernance productive de projets, d’idées, de pensées et de compétences renouvelées et qualifiées, une gouvernance qui donnerait du sens à l’art de gouverner et à ses moyens d’action et de représentation, lit-on dans un compte rendu de ce livre.
Cet ouvrage est à la fois un questionnement et des évocations de quelques solutions. Il identifie les variables clés d’une prospection du futur susceptible de conduire à une réforme progressive et globale qui amène à la transformation nécessaire et à l’amélioration des instruments de gouvernementalité. D’où le nécessaire plaidoyer pour une bonne gouvernance des pratiques de gestion et, de manière générale, de la conduite de l’action publique.
L’idée fondamentale sur laquelle repose ce livre est de préparer les conditions d’un savoir-gouverner beaucoup plus que gouverner tout court. Cet ouvrage est une invitation à réfléchir sur les vicissitudes du pouvoir et l’urgence de mettre en place les fondements assurés et durable d’une bonne gouvernance, précise-t-on.
Dans une déclaration à la presse, M. Sedjari a souligné que le titre du livre « renvoie à cette liaison étroite entre la manière de gouverner et l’exigence qu’il faut porter en soi pour pouvoir faire face aux difficultés et à la complexité de notre temps« , notant qu’il y a « une urgence aujourd’hui à revoir nos pratiques de gouvernement, nos rapports internationaux et la problématique du développement humain dans le monde ».
« L’art de gouverner a besoin d’adaptation, de rénovation et de modernisation pour affronter la complexité des temps modernes et les exigences fort complexes des populations », estime M. Sedjari, ajoutant que cette idée constitue la matrice de ce livre qui présente tout un ensemble de problématiques enchevêtrées, interdépendantes et complémentaires de nature économique, sociale, culturelle , urbaine, éthique ou géostratégique qui préoccupent les esprits et inquiètent les États depuis des années.
Partant de ce constat, le livre n’a pas la prétention de tout traiter, mais il a fait la sélection d’un certain nombre de problématiques, au nombre de quatre, qui nous paraissent importantes et autour desquelles se pose la question urgente de modernisation du pouvoir et de sa transformation profonde, a ajouté l’auteur de l’ouvrage.