M. Ramid souligne le rôle de la société civile dans l’élaboration du PANDDH
Le lancement de la phase de l’élaboration du Plan d’action national dans le domaine de la démocratie et des droits de l’Homme (PANDDH) 2018-2021, s’est fait en interaction avec la société civile, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid.
Intervenant lors d’une rencontre avec les associations œuvrant en matière des droits de l’Homme aux niveaux régional et national, M. Ramid a affirmé que l’élaboration de ce plan a connu la participation de l’ensemble des acteurs associatifs et ceux œuvrant en matière des droits de l’Homme.
Ce Plan vise à traiter les différentes mesures à prendre par le gouvernement en vue de répondre aux besoins du citoyen marocain dans les domaines politique, économique, culturel et environnemental, a-t-il fait savoir, ajoutant que cette rencontre se veut l’occasion d’élaborer un plan fonctionnel qui détermine les responsabilités, un calendrier et des indicateurs de mise en œuvre en vue d’aboutir à des résultats concrets et des dispositions législatives et procédurales. Pour leur part, les acteurs des droits de l’Homme ayant participé à la mise en place de ce Plan ont mis en exergue le rôle crucial que joue la société civile dans l’élaboration, le suivi, et l’accompagnement de cette stratégie.
Dans ce contexte, la coordinatrice du Mouvement pour la démocratie paritaire, Khadija Rebbah a déclaré que le long processus d’élaboration de ce plan, depuis le 24 janvier 2008, constitue une expérience modèle en matière d’implication de la société civile dans l’élaboration et la présentation des propositions et recommandations, ajoutant que ce plan a adopté les recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) et des organes des droits de l’Homme de l’ONU.
Elle a ajouté que l’approche genre est présente dans le Plan national au niveau des quatre axes principaux, à savoir la démocratie et la gouvernance, les droits économiques, sociaux, cultures et environnementaux, la protection des droits des minorités et leur promotion, ainsi que le cadre juridique et institutionnel.
De son côté, le président du groupe d’action en charge des études de législation et des politiques publiques, Ahmed Chaouki Benyoub a souligné que ce Plan national reflète la valeur et la diversité de l’engagement pour les droits de l’Homme, vu qu’il est passée de 213 mesures à 430, mettant l’accent sur les importants amendements que ce plan a connus, notamment au niveau des axes de la gouvernance administrative et de la lutte contre l’impunité.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la consécration du dialogue et de la concertation avec les composantes de la société civile, à travers l’organisation de rencontres de communication périodiques et vise à renforcer le dialogue avec les associations concernant leur rôle dans le suivi, la mise en œuvre et l’évaluation des mesures énoncées dans le Plan national pour la démocratie et les droits de l’Homme (2018-2021).
Le Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’Homme, qui constitue le couronnement des étapes transitoires que le Maroc a franchi est le fruit d’un processus participatif de concertation qui a été lancé par le symposium national, tenu les 25 et 26 avril 2008. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’engagement pris par le gouvernement dans son programme et comporte quatre axes.
Ce plan est réparti sur 26 annexes comportant plus de 430 mesures et identifiant les sujets prioritaires ainsi que les acteurs du partenariat et de la coopération et les objectifs escomptés sur la durée du plan (2018-2021).