Afrique du Sud : Zuma à un pas de la sortie
Le président de l’Afrique du sud, Jacob Zuma se rapproche de plus en plus de la sortie. Débarqué de la tête de l’ANC en décembre dernier, le Parlement sud-africain va plancher sur sa destitution.
Le Parlement sud-africain a annoncé ce dimanche 07 janvier, qu’il allait consacrer cette semaine à la révision des règles de destitution du président de la république, dont la cible pourrait être l’occupant actuel de la Mahlamba Ndlopfu de Pretoria. Empêtré dans une série de scandales de corruption et d’abus de fonds publics, l’ordre de la révision de la procédure de destitution est finalement venu de la cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays, qui a reproché à l’Assemblée nationale son inaction après qu’elle ait reconnu, en 2016, le président Zuma coupable de l’utilisation de plus de 15 millions d’euros d’argent public pour renforcer la sécurité de son domicile privé à Nkandla.
Le Président avait alors été contraint de restituer une partie de l’argent utilisé (480.000 euros), mais n’a jamais été inquiété par le Parlement. L’Assemblée nationale a désormais 120 jours pour réviser la procédure de destitution du Président de la république, conformément à l’article 89 de la constitution sud-africaine. Selon le sous-comité parlementaire de l’examen des règles, les délibérations se tiendront les 10 et 11 janvier. « Le mercredi 10 et jeudi 11 janvier, la commission de l’Assemblée nationale chargée de la révision des règles doit délibérer d’un texte sur la procédure pour appliquer la section 89 (1) de la Constitution : le renvoi du président », a annoncé le Parlement, le dimanche, précisant que la procédure approuvée en commission, « devra être adoptée par l’Assemblée nationale ».
Toutefois, selon certains observateurs, la destitution de Jacob Zuma a très peu de chance de se produire. Il faudrait pour cela que la procédure soit votée par les deux tiers d’un Parlement dans lequel le Président bénéfice encore de nombreux soutiens.