Arianespace prévoit un record de lancements en 2018
Arianespace a annoncé mardi prévoir jusqu’à 14 lancements en 2018, ce qui constituerait un record, préparant la forte croissance attendue du marché des satellites dans les années à venir.
La filiale à 74% d’Ariane Group, coentreprise à parité entre Airbus et Safran, a effectué 11 lancements en 2017, au lieu d’un maximum de 12 prévu en raison du report à début 2018 d’un lancement d’Ariane 5 lié à l’indisponibilité d’un satellite.
Cette année, Arianespace table sur sept lancements d’Ariane 5, quatre de la fusée russe Soyouz et trois du petit lanceur Vega.
Le ralentissement commercial s’est accentué l’an passé avec seulement huit satellites ouverts à la concurrence contre 15 en 2016 et 22 en 2015.
« C’est une deuxième année calme pour l’industrie des satellites dans le domaine géostationnaire », a reconnu le PDG d’Arianespace Stéphane Israël lors d’une conférence de presse, faisant référence à l’orbite circulaire située à quelque 36.000 kilomètres de la Terre.
« Une croissance extrêmement forte est attendue dans les deux prochaines décennies, mais à ce stade les opérateurs sont en train d’ajuster leurs choix pour assurer une connectivité par satellite », a-t-il ajouté pour justifier l’attentisme actuel.
Il a noté le dynamisme du marché des petits satellites lancés sur une orbite plus basse, avec 320 lancements en 2017.
Arianespace, qui totalise plus de 1,1 milliard d’euros de commandes en 2017, a engrangé 19 contrats de lancements en 2017 contre 13 en 2016.
Au total, le carnet de commandes d’Arianespace compte 58 lancements, dont 18 pour Ariane 5 et deux pour la version suivante, Ariane 6, 29 pour Soyouz et neuf pour Vega et sa version améliorée Vega C prévue pour 2019.
Arianespace, qui prépare le premier vol d’Ariane 6 prévu le 16 juillet 2020 face à la concurrence de l’américain SpaceX, a également annoncé mardi la commande des dix derniers satellites de la version actuelle, Ariane 5, qui représente plus d’un milliard d’euros pour l’industrie spatiale européenne.
La transition entre Ariane 5 et Ariane 6 ne devrait durer que trois ans (contre sept ans entre Ariane 4 et Ariane 5), jusqu’en 2023, année où la nouvelle fusée devrait atteindre un rythme de croisière de 11 à 12 lancements par an.
Reuters