Ottawa mène une campagne d’information auprès des immigrants salvadoriens aux Etats-Unis pour éviter un afflux massif à la frontière canado-américaine
Le gouvernement canadien a annoncé, mardi, qu’il mène une campagne d’information auprès des communautés salvadoriennes vivant aux Etats-Unis pour éviter un afflux massif à la frontière canado-américaine, suite à la décision de l’administration de Donald Trump de mettre fin au Statut de protection temporaire (TPS) d’environ 200.000 Salvadoriens.
Lors d’un point de presse, le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussen a également affirmé que cette campagne vise à faire face à la « désinformation » qui circule au sujet du système d’immigration canadien.
Même s’il s’est dit prêt à toute éventualité, M. Hussen a indiqué qu’il n’est pas alarmé par la nouvelle décision américaine.
L’administration Trump a décidé, lundi, de mettre un terme au statut de protection temporaire de 200.000 Salvadoriens qui doivent régulariser leur situation ou quitter le pays d’ici 18 mois.
Une décision similaire pour les immigrants haïtiens avait entraîné l’été dernier une vague d’entrées irrégulières au Canada via la frontière canado-américaine près du poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle. Seulement 10 pc de ceux qui ont réussi à fouler le sol canadien ont obtenu le statut de réfugié.
Face à une éventuelle nouvelle vague d’immigration vers le Canada, le Syndicat des douaniers a fait part de son inquiétude, mais le gouvernement d’Ottawa, lui, se voulait rassurant.
« J’ai travaillé avec le service des frontières et nous cherchons de nouvelles façons d’intervenir aux points d’entrée », a expliqué M. Hussen.
Il a, en outre, fait savoir que des députés canadiens se sont rendus aux Etats-Unis auprès des communautés touchées par le programme de protection temporaire, comme la communauté salvadorienne, pour leur expliquer les lois canadiennes en matière d’immigration.
Par ailleurs, une campagne sur les réseaux sociaux est aussi en place pour informer ces ressortissants à propos du système canadien pour les demandeurs d’asile et les immigrés, a-t-il dit.