La France appelle les Etats-Unis à respecter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien
Le président français Emmanuel Macron a appelé les Etats-Unis à respecter l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, soulignant «l’importance» du «respect par l’ensemble de ses signataires» de cet accord qui encadre les activités nucléaires de Téhéran en contrepartie d’une levée progressive de sanctions.
Cet appel intervient alors que le président américain Donald Trump s’apprête à annoncer sa décision sur le rétablissement éventuel de sanctions économiques à l’encontre de l’Iran qui, en application de cet accord, avaient été suspendues après, notamment, le démantèlement d’installations d’enrichissement d’uranium.
Le président Macron «a rappelé la détermination de la France en faveur d’une application stricte de l’accord et l’importance de son respect par l’ensemble de ses signataires», indique un communiqué l’Elysée rendant compte d’un entretien téléphonique, jeudi, avec le chef de l’Administration américaine.
«La bonne mise en oeuvre de l’accord devait être accompagnée d’un dialogue renforcé avec l’Iran sur son programme balistique et sa politique régionale, afin de garantir une meilleure stabilité au Moyen Orient», souligne la même source.
Cet accord avait été conclu entre Téhéran et les puissances du groupe P5+1 (Etats-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine), après d’âpres négociations, sous le second mandat du président Barack Obama.
Il avait alors été jugé historique par les puissances signataires.
Parallèlement à l’appel téléphonique du président français à son homologue américain, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Union européenne ont lancé, jeudi, un appel commun aux Etats-Unis pour que l’accord soit préservé et estimé que Téhéran avait le droit de tirer profit de la levée des sanctions.
Le président Trump avait annoncé l’automne dernier son intention de ne pas certifier au Congrès américain que Téhéran en respecte les termes et laissé entendre que les Etats-Unis pourraient s’en retirer à terme.
Les inspecteurs de l’AIEA ont certifié à neuf reprises depuis la signature de l’accord que celui-ci était bien respecté par Téhéran.