L’Algérie a battu des records mondiaux dans plusieurs domaines sensibles dont la fraude électorale et la corruption
L’Algérie a battu ces dernières années des records mondiaux dans plusieurs domaines sensibles dont la fraude électorale, la corruption au sommet de l’État et la fuite des cadres et des capitaux, a souligné l’écrivain algérien Boualem Sansal.
Analysant les maux de l’Algérie dans un article publié par l’hebdomadaire français Valeurs actuelles, l’écrivain a relevé aussi que ce pays a battu des records mondiaux en matière de déperdition scolaire, de suicide des jeunes filles, de viol, de kidnapping, d’émigration clandestine, des grands trafics, de règlement de comptes, des décès inexpliqués dans les hôpitaux, les prisons, les commissariats, les cantines scolaires.
Dans les rapports annuels des ONG qui classent les pays selon divers critères, l’Algérie tient son rang dans le peloton de queue, parmi les grands champions du désastre intégral, a-t-il fait observer, notant que « les Algériens sont les rois de la débrouille, ils habitent des bidonvilles, mangent des pierres, sucent des racines, se lavent avec du sable, mais réussissent à garder en eux la flamme de l’espoir ».
« On la trouve dans la drogue ou dans la religion et le commerce des produits magiques qui fleurit aux abords des mosquées (il s’en construit treize à la douzaine par jour) ; ou on s’investit à fond dans la possibilité d’une émigration réussie, ou on se regarde mourir à petit feu », relève l’écrivain, ajoutant que traumatisé par la décennie noire, le peuple algérien n’a plus de ressorts.
L’écrivain, qui fait état de « mille émeutes par jour », note par ailleurs que pour les candidats à l’émigration, « l’Algérie est pour eux une prison ».