Nouvelles frappes aériennes turques contre le PKK dans le nord de l’Irak
Les avions de combat turcs ont mené, lundi, deux séries de raids aériens contre les camps de la rébellion du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak, a annoncé l’état-major des forces armées turques (TSK).
Des avions turcs ont détruit des abris et des cachettes d’armes du groupe terroriste PKK en ciblant huit sites dans les régions de Zap, Avasin, Basyan, Hakuk, où des terroristes se préparaient à des attaques contre des postes militaires et des bases situées le long de la frontière, a indiqué la TSK. Plus tôt dans la journée, l’aviation turque a détruit 11 objectifs de la guérilla dans les zones du Mont Kandil et d’Asos, dont des abris, des entrepôts d’armes et des fortifications, selon la TSK.
La Turquie avait annoncé, en novembre dernier, qu’elle intensifiera sa lutte contre le PKK dans le nord de l’Irak afin de détruire totalement les camps de la rébellion situés à 25 km de ses frontières. Les forces de sécurité turques ont lancé, depuis fin 2015, une vaste opération sécuritaire en vue d’éliminer le PKK des zones urbaines sur le territoire turc. Près de 12.000 rebelles ont été neutralisés, depuis, tant à l’intérieur du pays que dans le nord de l’Irak et plus de 1.200 membres des forces de sécurité (soldats, policiers et gardiens de village) et des civils ont été tués dans les attaques du PKK.
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Ankara avait initié en automne 2012 un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde. La Turquie a lancé, le 20 janvier courant, l’opération Rameau d’olivier dans l’enclave d’Afrin (nord-ouest de la Syrie) contre le parti de l’Union démocratique (PYD) et son bras armé les Unités de protection du peuple (YPG), considérés par la Turquie comme des ramifications du PKK.
Cette opération vise, dans une première phase, à créer une zone sécurisée d’une profondeur de 30 kilomètres en territoire syrien afin d’assurer la sécurité des civils de part et d’autre de la ligne de démarcation entre les deux pays.