Transition énergétique: Le Maroc s’engage en faveur d’un modèle économique respectueux de l’environnement
Le Maroc s’engage en faveur d’un modèle économique durable respectueux de l’environnement de sorte à accomplir sa transition énergétique dans les meilleures conditions, a affirmé jeudi à Genève Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN).
« Nous avons développé un ambitieux projet énergétique bénéficiant d’un soutien fort au plus haut niveau de l’Etat et de la stabilité politique dont jouit le Royaume« , a-t-il déclaré au cours d’un débat dans le cadre des 19èmes Assises européennes de la transition énergétique. Il a souligné que le Royaume, politiquement stable, a impulsé une dynamique impliquant les divers acteurs pour répondre aux besoins du développement, notant que ce modèle est susceptible de valoriser les ressources nationales et répondre aux besoins énergétiques en ayant largement recours au renouvelable.
Cette rencontre sur le thème « du local au global : la transition à tous les étages » a été animée par MM. Bakkoury, Ernst-Peter Fischer, chargé de la politique énergétique et climatique au ministère allemand des Affaires étrangères, ainsi que Nikhil Seth, sous-secrétaire général de l’ONU et directeur exécutif de l’Institut des Nations-unies pour la formation et la recherche (UNITAR). « Notre stratégie remonte à plus de 10 ans, puisée dans une volonté et une forte conviction de SM le Roi Mohammed VI. Elle est devenue suffisamment visible aujourd’hui pour les opérateurs économiques« , a affirmé le président de MASEN.
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Ce vaste plan, basé sur un développement croissant des énergies éolienne, solaire et hydraulique, et sur la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles, prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 42 % du mix énergétique d’ici 2020, puis à 52 % à l’horizon 2030. Avec les réalisations en cours, a-t-il poursuivi, le Maroc est bien parti pour se placer parmi les pays qui réalisent les meilleures performances en termes de politique climatique. « Nous arrivons à créer des conditions optimales de développement des énergies propres dont les effets bénéfiques se font sentir sur plusieurs secteurs« , a estimé M. Bakkoury.
Ce genre de forums dédiés à la transition énergétique offrent, selon lui, l’occasion de rencontrer des acteurs académiques, des entreprises, des acteurs politiques et de se mettre au courant de ce qui se passe dans d’autres pays. En marge de cet événement, le Maroc et la Suisse ont signé un mémorandum d’entente dans le domaine énergétique à l’issue d’une entrevue mardi entre le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah, et son homologue suisse Doris Leuthard.
Cette dernière a souligné la disposition de son pays à mener des initiatives communes avec Rabat en matière énergétique et à inciter les entreprises helvétiques à « saisir les opportunités offertes sur ce marché« . « Nos entreprises s’intéressent de plus en plus au marché marocain, notamment sur le plan de l’efficacité énergétique comme la gestion des déchets« , a-t-elle déclaré à la MAP.
Mme Leuthard a, dans ce contexte, indiqué qu’elle envisage de se rendre au Maroc à la tête d’une délégation économique en vue d’explorer la possibilité d’initier « des projets de coopération concrète« . Le Maroc abrite d’importants gisements d’énergies renouvelables, notamment pour le solaire et l’éolien au niveau des zones côtières qui s’étendent sur 3500 km. On estime actuellement son rayonnement solaire moyen à 5 kWh/m2 par jour et son potentiel éolien à plus de 6000 MW.