Environnement et énergies renouvelables: Le Maroc et la France consolident leur coopération dans le domaine académique et scientifique
Le Maroc et la France ont renforcé leur coopération dans le domaine académique et scientifique, suite à la signature, jeudi à Rabat, de deux mémorandums d’entente, de quatre accords de double diplôme dans les domaines des sciences, de la technologie, du management de l’environnement et des énergies renouvelables et d’une convention de partenariat dans le domaine pédagogique, entre l’École Polytechnique l’X- France, d’une part, et différentes écoles supérieures et établissement d’enseignement et de formation marocains.
Les deux mémorandums d’entente de coopération académique et scientifique ont été signés avec l’École Mohammadia d’Ingénieurs (EMI), relevant de l’Université Mohammed V de Rabat et l’École nationale supérieure d’Électricité et de mécanique (ENSEM), relevant de l’Université Hassan II de Casablanca. Ils visent à renforcer et à développer les relations de coopération académique et scientifique entre les établissements universitaires marocains et français concernés, à travers l’appui à la mobilité des étudiants et la promotion de la coopération dans le domaine de la formation et de la recherche scientifique ainsi que dans des domaines d’intérêts communs.
Les quatre accords de double diplôme ont, quant à eux, été signés avec l’EMI, l’ENSEM, l’École Hassania des Travaux publics et l’École nationale supérieure des mines. Ils ont pour buts de renforcer les liens de coopération universitaire entre les établissements marocains et français à travers la mise en œuvre d’un programme de double diplôme qui permettra aux étudiants des écoles d’ingénieurs marocaines concernées de poursuivre leurs études à l’École Polytechnique l’X- France pour une période de deux ans et d’obtenir un double diplôme dans le cadre du programme de Master « Energy Environment: Science Technology and Management (STEEM)« , et du programme d’échanges non-diplômants qui bénéficiera aux étudiants des établissements marocains et français concernés.
Pour ce qui est de la convention de partenariat, elle a été signée avec le Lycée Ibn Timiya de Marrakech. En vertu de cet accord, les deux parties s’engagent à renforcer et développer leurs liens académiques, d’enrichir leur environnement pédagogique ainsi que de promouvoir leurs actions internationales et interculturelles. S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Amzazi a souligné que les quatre écoles marocaines de formation d’ingénieurs, à travers les partenariats qu’elles nouent avec l’École Polytechnique, consolident leur ouverture à l’international et offrent la possibilité à leurs étudiants de travailler dans un contexte multiculturel.
Ce partenariat permettra également aux étudiants de disposer de nouvelles compétences complétant celles acquises à l’occasion de leurs formations d’origine et de valider ainsi un profile complet et très recherché sur le marché de l’emploi, a-t-il affirmé. Pour sa part, le directeur général de l’École Polytechnique l’X-France, François Bouchet a indiqué que ces accords portent sur un programme d’excellence de son école baptisé « STEEM« , qui s’appuie sur une approche multidisciplinaire et transversale des questions énergétiques et des enjeux environnementaux.
Il s’est également dit convaincu que les diplômés marocains qui auront bénéficié de ce programme seront prêts à relever les défis de la production et de l’approvisionnement en énergie renouvelables au 21è siècle. De son côté, l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault a relevé que ces accords viennent consolider le partenariat d’exception qui unit les deux pays dans tous les domaines, en particulier dans celui de l’enseignement supérieur, précisant que les élèves ingénieurs sélectionnés auront ainsi la possibilité d’obtenir, non seulement le diplôme d’ingénieur de leur école au Maroc, mais en même temps un diplôme de l’École Polytechnique.
« Ils disposeront ainsi d’un solide cursus dans un domaine qui intéresse au premier chef nos deux pays, celui des énergies renouvelables« , a-t-il dit, notant que « grâce à ces accords, les étudiants de nos deux pays viendront renforcer nos actions pour travailler à lutter contre le changement climatique« . La signature de ces conventions s’inscrit dans un contexte national marqué par l’adoption d’une politique énergétique ambitieuse et d’une grande dynamique en matière de lutte contre le réchauffement climatique, conformément à la vision royale appelant à faire des énergies renouvelables une véritable source de production d’énergie et une alternative à travers laquelle le Maroc peut garantir son efficacité énergétique.