Le nettoyage ethnique des musulmans rohingyas se poursuit en Birmanie
Le nettoyage ethnique des musulmans rohingyas « se poursuit » en Birmanie avec une campagne de « terreur et de famine organisée » visant à les faire fuir les violences et les exactions perpétrées à leur encontre vers le Bangladesh, s’est indigné, mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme.
« Le nettoyage ethnique des rohingyas de Birmanie se poursuit, les forces de sécurité continuent à les faire partir au Bangladesh », a affirmé dans un communiqué le sous-secrétaire général aux droits de l’Homme à l’ONU, Andrew Gilmour, condamnant le rôle central de l’armée et l’inaction du gouvernement en Birmanie et exprimant son inquiétude quant au sort des centaines de milliers de rohingyas s’entassant dans des camps de fortune.
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Les réfugiés rohingyas au Bangladesh voisin dénoncent des viols, meurtres et tortures dont ils sont victimes en Birmanie. « Des rohingyas nouvellement arrivés à Cox’s Bazar (sud-est du Bangladesh) ont fourni des témoignages crédibles de meurtres, viols, tortures, enlèvements et famine » en Birmanie, a rapporté le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. L’ONU s’inquiète, également, d’une épidémie de choléra dans ces camps géants où les conditions sanitaires seront rendues encore plus difficiles par la saison des pluies.
« Ayant tant souffert d’un désastre infligé par l’homme en Birmanie, nous craignons que s’y ajoute une catastrophe naturelle liée aux fortes pluies, avec glissements de terrain et inondations », a mis en garde M. Gilmour. Une campagne de l’armée birmane, qualifiée d’épuration ethnique par les Nations Unies, a poussé à l’exode près de 700.000 musulmans rohingyas depuis le 25 août 2017. Des centaines d’autres continuent de traverser la frontière du Bangladesh chaque semaine.