Corée du Nord: l’ONU insiste sur un examen des violations des droits de l’Homme
Un enquêteur des Nations unies a affirmé, lundi à Genève, que tout progrès sur le dossier du nucléaire nord-coréen devrait s’accompagner d’un examen des violations des droits de l’Homme dans le pays.
« La Corée du Nord est appelée à consolider le rapprochement en s’ouvrant à un examen de la question des droits de l’homme », a souligné le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme en Corée du Nord, Tomas Ojea Quintana. S’exprimant devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, M. Quintana a estimé qu’il est « important » que les autorités nord-coréennes collaborent davantage avec les mécanismes de l’ONU, surtout dans un contexte de « potentiel » d' »avancées rapides » dans les discussions politiques.
Parmi les questions suscitant l’inquiétude de l’organisation internationale, figurent les conditions de détention, les restrictions aux libertés fondamentales, ou encore la malnutrition qui affecte plus de 10 millions de personnes. Le président américain Donald Trump a répondu favorablement à une invitation du numéro un nord-coréen, Kim Jong-un, à tenir un sommet d’ici fin mai pour discuter de l’avenir du programme nucléaire nord-coréen.
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Les deux Corées doivent quant à elles organiser un sommet avant fin avril dans le village frontalier de Panmunjom. La délégation nord-coréenne, qui ne reconnaît pas le mandat d’Ojea Quintana, n’a pas pris part lundi au débat du Conseil des droits de l’homme consacré à la Corée du Nord. Elle rejette toute accusation de violation des droits de l’homme.
Un diplomate américain a dénoncé à cette occasion les atteintes aux droits humains en cours dans ce pays. « Nombre de ces atteintes sont commises dans les camps pour détenus politiques, où sont emprisonnées 80.000 à 120.000 personnes, dont des enfants et des membres des familles des condamnés », a-t-il dit.