Paris juge «totalement inacceptable» la tentative d’assassinat de l’ex-espion russe et sa fille au Royaume-Uni
La France a condamné, mardi, la tentative d’assassinat de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille, le 4 mars à Salisbury (Royaume-Uni), par l’utilisation d’un agent neurotoxique de qualité militaire, estimant qu’il s’agit d’une attaque «totalement inacceptable».
La France a exprimé également sa solidarité à l’égard du Royaume-Uni, «allié stratégique de tout premier plan de notre pays et dont nous partageons les valeurs, notamment l’Etat de droit», indique la porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères dans un communiqué, en faisant état d’un entretien à ce sujet entre le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian et son homologue britannique, Boris Johnson.
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La même source rappelle que Paris a exprimé à de multiples reprises son refus de l’impunité de ceux qui recourent ou développent des agents toxiques et a mis en place, le 23 janvier, un partenariat contre l’impunité de l’utilisation de telles armes. La Première ministre britannique, Theresa May, avait qualifié lundi l’attaque ayant visé Skripal et sa fille d’«aveugle et imprudente contre le Royaume-Uni».
Elle a confirmé que la substance utilisée dans cette attaque était un «agent innervant de qualité militaire d’un type produit par la Russie», affirmant avoir donné, jusqu’à mardi soir, à Moscou pour fournir des explications à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En cas d’absence de réponse «crédible» de la part de Moscou, «nous considérerons que cette action constitue un usage illégal de la force par l’État russe contre le Royaume-Uni», a-t-elle ajouté en considérant que cette attaque «aveugle et imprudente contre le Royaume-Uni» est soit un «acte ciblé» de l’État russe, soit une «perte de contrôle» par les autorités russes de l’agent innervant.