lancement de la 2è phase du Programme de gestion et d’’élimination des déchets dangereux Economie et finances
La phase II du programme « Rendre la gestion et l’élimination des PolyChloro Biphényles(PCB) durable au Maroc », a été lancée, mercredi à Casablanca, dans le cadre d’un atelier présidé par la secrétaire d’État chargé du développement durable, Nezha El Ouafi.
S’exprimant à cette occasion, Mme El Ouafi a indiqué que cette 2ème phase permettra de garantir la pérennité du fonctionnement de la filière PCB par le renforcement des capacités nationales en matière de gestion sécurisée des PCB et l’instauration du cadre réglementaire régissant ce domaine.
Cela permettra au Maroc de « se conformer intégralement » aux dispositions de la convention de Stockholm relative aux PCB, a-t-elle fait observer, ajoutant que la gestion durable des PCB contribuera à la création d’opportunités d’emplois verts directs et indirects permettant de générer des revenus à un certain nombre de familles marocaines, et aussi à l’amélioration du cadre de vie des citoyens, tout en éliminant les impacts sanitaires éventuels liés à la mauvaise gestion de ces produits chimiques.
Par ailleurs, la plateforme pourrait être mise à la disposition des pays africains et contribuera au transfert de technologies et de savoir-faire dans le cadre de la coopération Sud-Sud en matière de la lutte contre les PCB, a-t-elle indiqué, relevant que la réussite de cette deuxième phase « dépend en grande partie de l’implication de tous nos partenaires concernés par cette problématique ». La secrétaire d’État a en outre rappelé qu’au regard de la réussite enregistrée durant la première phase du programme PCB et considérant la renommée acquise par la plateforme PCB, le Maroc a bénéficié d’un nouveau financement du Fonds de l’Environnement Mondial ( FEM) pour la réalisation de la deuxième phase de ce programme avec l’assistance technique de l’ONUDI en tant qu’agence d’exécution.
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Pour sa part, la représentante Pays de l’Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel, Hanan Hanzaz a mis l’accent sur le rôle pionnier du Maroc dans ce domaine, saluant la stratégie adoptée pour un développement durable. Elle a précisé que le partenariat liant les deux parties vise à transplanter l’expérience du Maroc pour en faire bénéficier les pays africains et arabes, rappelant que le rôle de l’Organisation est d’accompagner les pays partenaires pour la dynamisations des conventions internationales, dont le protocole de Stockholm.
Mme Fatin Ali Mohamed, responsable du programme des Nations unie pour le développement industriel a mis, pour sa part, l’accent sur les formes de coopération entre l’ONUDI et le Maroc, notamment en matière de renforcement des compétences locales en partenariat avec le secteur privé. Une visite à la plateforme PCB dans la zone industrielle de Bouskoura, première du genre à l’échelle de l’Afrique et des pays Arabes, a été organisée en marge de cet atelier..
Cette nouvelle phase d’une durée de trois ans permettra au Maroc de continuer le traitement des équipements contaminés par les PCB au niveau de la plateforme nationale située à Bouskoura, de renforcer le cadre réglementaire pour une gestion écologiquement rationnelle des PCB et de sensibiliser les différents acteurs concernés. Parmi les réalisations phares de la phase I du programme PCB, la mise en place de la première plateforme de traitement et de réhabilitation des appareils électriques contaminés par les PCB au niveau de l’Afrique et des pays arabes à Bouskoura ainsi que le traitement et l’élimination de 1530 tonnes d’équipements contaminés.
Financé par le Fonds de l’Environnement Mondial (FEM), le programme PCB s’inscrit dans le cadre du Programme National de gestion et de valorisation des déchets ménagers conduit par le secrétariat d’État chargé du développement durable permettant la contribution à la transition vers une économie verte comme stipulé par la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), avec le recours aux technologies propres et la lutte contre la pollution due aux infiltrations des produits dangereux. Le programme permettra également la création d’emplois directs et indirects et garantira des revenus supplémentaires aux familles marocaines.