Le peintre de Salvador, Menelaw Sete célèbre l’amitié maroco-brésilienne à Casablanca

Hassan Alaoui

Pour la première fois, sur invitation d’Ana Claudia Bourquin, le peintre brésilien Menelaw Sete exposera au Maroc du 28 mars au 11 avril. Cette exposition aura pour cadre « Le Casablanca Hôtel ».

Il vient tout droit du Brésil, illustrant ainsi, outre le rapprochement culturel et artistique entre les deux pays, une immense ouverture civilisationnelle entre leurs peuples respectifs. Organisée à Casablanca à partir du mercredi 28 mars, son exposition propose au public marocain quelques 24 grandes toiles d’une peinture à la fois sublime et invitant au voyage.

La peinture de Menelaw Sete est une peinture chaude, nourrie de couleurs et de figures. Si elle nous vient d’un Brésil profond, elle traduit aussi une ouverture, ou plutôt un retour sur l’africanité de ce grand pays qui illustre l’un des plus forts brassages culturel de l’Histoire.

Une passion dès son jeune âge

Adolescent déjà, il commence à manier le pinceau, à triturer et mélanger les couleurs, et pénétrer les premières arcanes de ce qui deviendra à partir de ses dix-huit ans, sa passion et son exercice quotidien. Sa vive curiosité l’a conduit à s’intéresser à l’art en général et à la peinture en particulier dont il en fait son métier. Né et vivant encore aujourd’hui à Salvador de Bahia, dans le Nord Est du Brésil, il baigne dans une cité de couleurs et de soleil, inondée par l’art et profondément cosmopolite. Dans cette ville se concentrent toutes les créations africaines qui enracinent le Brésil dans sa mémoire.

Sans exagérer, on peut avancer que Menelaw Sete incarne aujourd’hui le représentant de l’art afro-brésilien, élevé au sommet de l’universalisme. Sa peinture, subtile mélange de technique et d’émotion, traduit une créativité vive, une thématique originale qui parcourt les thèmes de l’art dans ses diversités : intercontinental, rural et urbain, expressionnisme et contemporain.

Son œuvre est une polysémie de portraits, de visages et de silhouettes qui traversent le temps, mais aussi une technique où le trait fin cohabite avec la grande et immortelle bande sur un fond tantôt coloré ou noir blanc. Les couleurs sont d’une splendeur qui nous renvoie à la terre et aux beautés du Brésil. En hommage à la grande artiste marocaine, Chaïbia Talal, qui avait exposé il y deux décennies à Salvador de Bahia, Menelaw Sete a conçu dans le sillage de la défunte marocaine une toile qui s’inscrit dans la continuité artistique que les deux peintres partagent.

Références

Menelaw Sete totalise plus de 50 expositions internationales. France, Hollande, Allemagne, Belgique, Espagne, Portugal, Danemark, Italie, Etat-Unis et encore l’Argentine où il reçoit le Prix du Mérite, décerné par l’Ecole des Beaux Arts San Francisco à Cordoba. Au Brésil, à Rio de Janeiro, le célèbre architecte à la renommée internationale Oscar Niemeyer à exprimé son admiration pour l’œuvre et le grand travail de Menelaw Sete, à l’occasion d’un événement organisé en 2005 par l’AMAERJ ( Association des Magistrats de l’Etat de Rio de Janeiro).

En 2010, une de ses toiles, « Salteando Corda », reçoit le Timbre de la Maison Drouot à Paris et lui permet d’être mise aux enchères à côté d’autres peintures reconnues. L’exposition organisée par Mme Ana Claudia Bourquin, est la première au Maroc, comme aussi dans un pays arabe et africain. Elle reçoit l’appui culturel de l’Ambassade du Brésil à Rabat.

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