Quand jeunesse rime avec espoir
Désormais, on peut croire en un avenir meilleur pour un Maroc riche de ses jeunes grâce auxquels on retrouve le vrai sens des valeurs universelles, celles de l’humanité et de l’entraide dans le dessein de renforcer les liens sociaux. Durant ce mois sacré, solidarité et abnégation se conjuguent au pluriel pour faire la joie de citoyens mis au ban de la société. A la vue de ce groupe de jeunes filles et garçons qui abordent les gens entre les rayons de Carrefour Sidi Maarouf, sourire aux lèvres malgré la fatigue et la chaleur, afin de les amener à faire un don en numéraire ou en nature avant de ratisser les recoins de la métropole faisant fi des courses de motos ou de voitures décapotables où la musique est mise à fond comme une boîte de nuit parcourant le long de la corniche de Aïn Diab, à l’approche de la rupture du jeûne.
Des actions qui s’inscrivent dans la continuité
« Nous sommes un groupe d’étudiants unis, soudés, oeuvrant ensemble pour la même cause. Nous sommes l’image de la jeunesse marocaine qui s’est fait le serment d’agir au lieu d’assister passive aux malheurs de notre pays. Nous sommes les protagonistes d’une histoire qui a commencé il y a 8ans, et qui ne cesse de nous subjuguer de par sa grandeur et son esprit de partage. Nous sommes le LEO Club Unité ENCG Settat, nous portons le flambeau d’une association, d’une famille, mais surtout d’un devoir. Notre motivation, nous la puisons dans le sourire d’un enfant injustement lésé par la vie, ou dans la joie d’une famille sans moyens accueillant un couffin ou un mouton de l’Aid. Le LEO interpelle notre énergie, notre temps et nos valeurs, mais avant toute chose, il interpelle nos âmes qui ne supportent plus ce Maroc sans couleurs, ce Maroc profond qui fait partie de nous et que nous nous devons d’aider. Bien plus qu’une association, le LEO est notre promesse pour un Maroc meilleur! » nous dit Ghalya, Secrétaire générale de l’Association. Non loin d’elle, Kamar est aux aguets de nouveaux donateurs. La présidente du LEO se joint à nous pour ajouter « Il existe des milliers d’associations qui luttent pour la même cause, celle de donner une lueur d’espoir à ceux qui sont le plus dans le besoin, ceux pour qui la vie représente chaque jour un nouveau défi, celui de se nourrir, se trouver un refuge et de survivre. A chaque action, grâce à des membres dotés d’une motivation incomparable, nous arrivons à fournir de la joie aux personnes démunies, entre caravanes humanitaires, caravanes médicales, actions récréatives pour enfants défavorisés, actions religieuses (dons de moutons, Iftar, circoncision, Achoura) et bien d’autres actions. »
C’est à la vue du travail formidable de ces bénévoles, tous dévoués, mobilisés et disponibles, et de ces opérations caritatives qui se multiplient, que nous renouons avec notre authenticité et notre identité.
Pour ces « Chevaliers blancs » qui nous redonnent l’espoir et retracent les contours d’un Maroc meilleur, généreux et solidaire, « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé ». Pour cela et encore une fois, ce mois de Ramadan est pour eux l’occasion de faire preuve d’abnégation et d’entraide. Avec ces initiatives pour un Ftour pour tous, qui mobilisent toute une magnifique jeunesse qui distribue des centaines de repas en cette période de ramadan, nos jeunes passent à l’action concrète et mobilisatrice pour un pays pour tous aux couleurs de l’humanisme et de la solidarité.
Les ftours de l’espoir
Ce mois de spiritualité et de solidarité, les jeunes de plusieurs associations comme « Marocains Pluriels Juniors », « Droit de Cité », « Lueur d’espoir », « Ftoor For All », « Bab Rayan », « LEO Settat», « HappyNass » pour ne citer que celles-ci, le célèbrent dans la joie et le partage et lui donnent le vrai sens du prochain, de coopération, d’altruisme et de magnanimité.
Ces jeunes arrivent à mobiliser, grâce aux réseaux sociaux ou les collectes directes, un maximum de bénévoles et de participants. Par la suite, ils s’organisent afin d’assurer une couverture de Casablanca de tous les jours de la semaine en se relayant. Ainsi et à partir de 13h, ils s’activent pour préparer les repas qu’ils s’empressent de distribuer une heure avant la rupture du jeûne. Chaque jour, des centaines si ce n’est des milliers de packs de ftours sont distribués aux familles nécessiteuses, aux sans-abris, aux personnes âgées, aux enfants de la rue, dans des hôpitaux, et même des gares routières. Par ailleurs, des chapiteaux sont montés dans des quartiers pauvres pour servir le ftour sur place. Pour cela, en plus des dons alimentaires, ces actions citoyennes exigent l’implication de participants bénévoles qui, de par leur engouement, font de l’entraide une contagion.
Des initiatives pareilles sont le baromètre d’humanisme. Elles réintègrent, pour ainsi dire, des exclus de la société afin de les concilier avec un environnement qui les a longtemps négligés et dénigrés. Les actions de ces jeunes qui se mettent au service des autres est un réveil pour nous, de prime abord pour nous rappeler que main dans la main, nous pourrons faire revivre l’humanisme qui sommeille en tout un chacun.
Il est bien évident qu’un repas ou un panier de denrée ne sortiront pas ces personnes de leur misère mais leur donner le sourire ne serait-ce qu’un jour en leur permettant de rompre le jeûne dans la dignité c’est déjà défier le destin même pour un moment éphémère, dans un élan solidaire empreint d’amour et de compassion.
Tant qu’il y a des jeunes, il y a de l’espoir