Camionnette-bélier: les troubles psychologiques du conducteur en cause
Les autorités allemandes ont estimé, dimanche, que le drame de la camionnette-bélier de Münster s’expliquait probablement par des troubles psychologiques dont souffrait le conducteur, un arrière-plan politique étant définitivement exclu.
Il n’y a « aucun élément montrant qu’il y ait des motivations politiques » dans ce drame, a déclaré le chef de la police de la ville, Hajo Kulisch.
La course folle dans la foule d’une voiture ou d’un camion renvoie à un mode opératoire utilisé lors d’attentats revendiqués par les jihadistes de l’Etat islamique.
Les autorités allemandes avaient déjà écarté la piste d’un attentat islamiste, mais des médias allemands avaient fait état de liens de l’auteur avec les milieux d’extrême droite.
« Les motivations et les causes sont plutôt à chercher chez l’auteur lui-même« , a ajouté le chef de la police.
« Nous avons de nombreux éléments montrant que la personnalité (de l’auteur), qui s’est distingué par des comportements étranges, se trouve au centre » de l’explication, a ajouté devant les journalistes le ministre de l’Intérieur de la région où les faits se sont produit, Herbert Reul.
Une source proche de l’enquête a indiqué à l’AFP que depuis 2015 le conducteur de la camionnette « avait eu des comportements étranges au sein de sa famille liés avec une maladie psychique manifeste ».
« Fin mars un nouvel incident s’est produit lorsqu’il a annoncé à des connaissances par email son prochain suicide« , a ajouté cette source.
Selon la chaîne de télévision n-tv, l’homme a notamment par deux fois menacé des membres de sa famille, dont son père, de les attaquer à coups de hache.
Cet homme âgé de 48 ans et vivant à Münster a percuté samedi après-midi, à une heure de grande affluence en centre-ville, des clients assis en terrasse d’un café-restaurant très renommé localement.
Deux personnes âgées de 51 et 65 ans sont décédées et une vingtaine d’autres ont été blessées, dont une dizaine grièvement et une qui restait dimanche dans un état « critique », selon la police.
Avec AFP