4,41 millions de déracinés en Afrique
Célébrée le 20 juin de chaque année, la journée mondiale des réfugiés constitue une opportunité pour dresser le bilan des réalisations.
Dans son dernier rapport annuel publié ce lundi 20 juin, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) annonce que 65,3 millions de personnes ont dû quitter, en 2015, leur foyer ou leur pays en raison des guerres et des persécutions. L’Afrique accueille à elle seule 4,41 millions de réfugiés.
Ce seuil des 60 millions n’a jamais été franchi, explique le HCR.
« Depuis le début du conflit syrien, année après année, le nombre d’exil syrien ne cesse d’augmenter alors qu’il a été relativement stable entre 1996 et 2011 », a souligné Filippo Grandi, haut-commissaire aux Réfugiés, lors de la présentation à Genève de ce rapport.
En ce qui concerne le Royaume, il a adopté une stratégie nationale qui a été lancée en septembre 2013. Cette vision est soutenue par 6 principes directeurs en l’occurrence des approches humanistes et globales, le respect des droits de l’Homme, la conformité au droit international, la coopération multilatérale rénovée et la responsabilité partagée.
L’objectif majeur de ces actions est d’assurer une intégration sociale réussie des migrants au Maroc.
En 2015, ils étaient 643 à bénéficier d’un statut de réfugiés tandis que près de 3.000 attendaient encore une réponse à leur requête.
La Turquie est le pays qui accueille le plus de réfugiés au monde, avec 2,5 millions de personnes, suivie par le Pakistan (1,6 million) et le Liban (1,1 million).
Notons que la journée mondiale des réfugiés est organisée, chaque année depuis 2001, suite à l’adoption de la résolution 55/76 par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 4 décembre 2000. Cette date est importante pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle rend tribut au continent africain, qui célébrait jusqu’alors la Journée africaine des réfugiés le 20 juin. En outre, l’année de l’adoption de la résolution correspond au cinquantième anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui régule aujourd’hui les mécanismes légaux pour la détermination des réfugiés dans le monde.