La politique de proximité royale : Le Roi Mohammed VI lance à Oukacha le programme d’appui d’auto- emploi et de réinsertion des anciens détenus

Le Roi Mohammed VI a procédé mardi 21 juin à Casablanca au lancement du « Programme d’appui à l’auto-emploi des ex-détenus- Ramadan 2016 » et présidé la signature de 3 conventions portant sur l’insertion professionnelle des anciens détenus. Cette importante cérémonie s’est déroulée à la maison carcérale de Oukacha et s’inscrit dans le cadre de la politique de proximité déployée depuis l’avènement du règne du Souverain. Cette dimension de proximité, marquée au coin d’une sollicitude envers les détenus et la défense de leur statut, s’appuie depuis toujours sur la promotion et le soutien aux micro-projets et à l’emploi des anciens détenus-Ramadan 2016. Elle illustre son constant souci de mettre en œuvre une vision de réinsertion et d’intégration dans l’activité sociale des anciens détenus ayant purgé leur peine et conduits à retrouver une vie normale, dynamique et digne.

Dans la vision royale, ces citoyens ne sont jamais exclus quand bien même ils auraient été confrontés à la justice, seraient condamnés ou marginalisés un  temps dans leur vie. Cette vision humaniste a constitué l’un des socles majeurs de la politique de proximité que le Roi Mohammed VI a fait d’emblée sienne et cultive, au-delà de toute autre considération. Il convient de souligner que la réinsertion demeure l’un des défis majeurs à mettre en œuvre pour toute société qui évolue vite, et qui fait de la démocratie sociale l’un de ses axes centraux. Depuis son accession au trône, le Roi Mohammed VI a compris et pris en compte cette réalité sociétale et a déployé de louables efforts pour promouvoir la réinsertion et redonner dignité et espérance à cette catégorie de citoyens.

Rarement, sans doute même jamais, avons-nous appris ou vu un chef d’Etat se rendre dans des maisons carcérales avec cette sollicitude à rendre visite aux détenus, à s’enquérir de des conditions de leur détention, à leur serrer les mains et être si proche et à leur écoute. Jamais, non plus, avons-nous pris conscience que, mieux que la justice elle-même qui les condamne, le Roi se soucie aussi expressément de leur avenir et supervise un programme de leur réinsertion dans la vie sociale, pour les aider à affronter une certaine indifférence feinte quand ce n’est pas un mépris ostentatoire, ou simplement le rejet incivique.

Solidaire, le Roi Mohammed VI avec les détenus ? Chef d’Etat lucide et parangon de la dignité, il est une conscience morale et nationale qui « éveille et réveille », érigeant l’éthique et inscrivant la solidarité et la dignité sur le fronton de son action depuis son accession au trône et, au-delà, depuis sa jeunesse. Ce qui compte à ses yeux, ce n’est pas seulement que les détenus retrouvent la liberté et se réconcilient à la fois avec la justice et leur société, mais surtout ce qu’ils deviendront, comment ils deviendront et quelle conscience les aider à construire ? Comment préparer aussi la société à les recueillir et à les « accepter » ?

Le Roi Mohammed VI, défenseur entre autres des valeurs sociales et garant de l’unité nationale, incarne également le rôle de père de la nation, de toutes et de tous. Il y veille et devance même l’évolution sociétale qui, parfois, au motif qu’il faut préserver une morale stricto sensu, est menacée par certains archaïsmes relevant d’un autre âge. Est-ce à dire qu’en mettant en œuvre un ambitieux programme de réinsertion des détenus, sortis de leur incarcération, retrouvant la vie sociale, il donne un coup de fouet à l’une des réformes les plus significatives.

Comme le souligne le communiqué publié à cet égard, ce programme est « initié par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus pour un coût global de plus de 5,2 millions de dirhams, bénéficiera à 333 anciens détenus originaires des villes de Casablanca, Rabat, Kénitra, Fès, Khémisset, Tanger, Salé, Safi, Beni Mellal, Agadir-Aït Melloul, Taroudant, Tiznit et Inezgane. Le programme d’appui aux microprojets et à l’auto-emploi des ex-détenus-Ramadan 2016 consistera à apporter un appui financier ou en équipements à des ex-détenus porteurs d’un projet de vie personnel, élaboré sur la base d’un diagnostic établi pendant la période de détention avec l’assistance du service de préparation à la réinsertion (SPR), en adéquation avec la formation et le savoir-faire des bénéficiaires, ainsi qu’avec les besoins du marché du travail. »

Et de rajouter dans le même souci d’éclairage : Ledit programme s’inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socioprofessionnelle qui a permis, durant l’année 2015, le placement de 1.719 anciens détenus dans des entreprises citoyennes, l’appui à la création de 1.670 microprojet dans divers secteurs d’activité et la réduction du taux de récidive qui s’est établi à 3,44%. Cette stratégie est mise en œuvre par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec la Délégation générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, les départements ministériels formateurs et ceux qui dispensent des services, ainsi qu’avec des acteurs de la société civile. Une telle approche de partenariat a constitué d’ailleurs un levier important et mobiliser un grand nombre d’intervenants pour venir s’inscrire dans cette stratégie initiée par le Souverain et qui vise également à faire de l’espace carcéral une école de seconde chance, un milieu de rééducation, d’apprentissage, de savoir-faire et de savoir-être. »

Dans la foulée de la même cérémonie, chargée d’émotion et de symbole, le Souverain a présidé à la signature de trois importantes conventions relatives à la formation des détenus dans certains secteurs comme l’automobile, l’industrie et le commerce.

Les détails des 3 conventions

Voici les détails des trois conventions tels que rapportés par notre confrère « Le Matin » :

« Le programme de réinsertion s’inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée de réinsertion socioprofessionnelle qui a permis, durant l’année 2015, le placement de 1.719 anciens détenus dans des entreprises citoyennes, l’appui à la création de 1.670 microprojet dans divers secteurs d’activité et la réduction du taux de récidive qui s’est établi à 3,44%. Cette stratégie est mise en œuvre par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec la Délégation générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, les départements ministériels formateurs et ceux qui dispensent des services, ainsi qu’avec des acteurs de la société civile. Une telle approche de partenariat a constitué d’ailleurs un levier important pour mobiliser un grand nombre d’intervenants pour venir s’inscrire dans cette stratégie initiée par le Souverain et qui vise également à faire de l’espace carcéral une école de seconde chance, un milieu de rééducation, d’apprentissage, de savoir-faire et de savoir-être.

Toujours dans l’objectif d’améliorer le devenir et la qualité de vie des personnes ayant été en conflit avec la loi, le Souverain a présidé la cérémonie de signature de trois conventions relatives à l’insertion des détenus dans le monde du travail. Ainsi, la première convention est relative au développement de l’offre de formation des détenus dans les métiers de l’automobile et la réinsertion des bénéficiaires dans les sociétés affiliées à l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA). Cette convention a pour objectif la formation et la réinsertion de 500 bénéficiaires par an à partir de l’année 2016 et à l’orée de l’année 2020, soit 2.500 bénéficiaires pour toute la période de l’opération. Elle a été signée par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Mohamed Saleh Tamek, Délégué général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Larbi Bencheikh, directeur général de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), Hakim Abdelmoumen, président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA), et Mohammed El Azami, membre du Conseil d’administration de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.

La deuxième convention a trait à la réinsertion par le groupe Renault de 50 ex-détenus, ayant bénéficié du programme de réinsertion socioprofessionnelle mis en place par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus. Cette convention a été signée par Mohammed El Azami et Marc Nassif, directeur général du Groupe Renault Maroc. La troisième convention porte sur la réinsertion par le groupe Peugeot-Citroën (PSA) de 50 ex-détenus. Elle a été signée par Mohammed El Azami et Rémi Cabon, représentant du groupe Peugeot-Citroën.

À cette occasion, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a remis des chèques de soutien financier et divers équipements aux ex-détenus porteurs de projets AGR de la région du Grand Casablanca. Le Souverain a également procédé à la remise de diplômes à des détenus ayant passé avec succès leurs examens de baccalauréat, ainsi qu’à des détenus lauréats de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. Par la suite, S.M. le Roi Mohammed VI a effectué une visite à plusieurs pavillons de la maison carcérale «Oukacha» de Casablanca ».

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