L’épouse du président de Korean Air accusée de violences envers des employés
La police sud-coréenne a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête sur des violences reprochées à l’épouse du président de Korean Air dont la famille a plusieurs fois fait scandale ces dernières années pour son comportement colérique.
Des médias ont accusé Lee Myung-hee de toute une série d’abus commis contre des employés de Korean Air mais aussi des ouvriers rénovant sa maison, parlant de hurlements, d’imprécations, de gifles et de coups de pied.
« Nous avons ouvert une enquête préliminaire sur des soupçons selon lesquels Mme Lee aurait commis des violences physiques et verbales contre plusieurs personnes », a déclaré un responsable policier non identifié cité par l’agence sud-coréenne Yonhap.
Des maisons de la famille ont par ailleurs été la cible de perquisitions des douanes en raison d’informations de presse selon lesquelles elle aurait passé illégalement des alcools chers et des objets de luxe dans des vols de Korean Air pour échapper aux taxes.
Les deux filles de la sexagénaire ont également été impliquées dans des affaires qui ont choqué dans le pays.
Cho Hyun-min, 36 ans, cadre du département marketing de Korean Air et deuxième fille du président de la compagnie Cho Yang-ho, vient d’être suspendue de ses fonctions après avoir été accusée d’avoir le mois dernier jeté de l’eau au visage du gérant d’une agence publicitaire lors d’une réunion parce qu’elle n’aimait pas une de ses réponses.
Il y a quatre ans, sa soeur aînée Cho Hyun-Ah avait été au coeur d’un scandale retentissant qui avait mis en lumière l’arrogance des élites économiques sud-coréennes.
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S’offusquant de la manière dont lui avaient été servies à bord des noix de macadamia qu’elle n’avait pas demandées, elle avait exigé le débarquement du chef de cabine d’un vol New York-Séoul.
Cho Yang-ho a présenté dimanche des excuses pour le comportement « immature » de ses filles et annoncé qu’elles démissionneraient de leurs fonctions au sein de Korean Air.
La déclaration n’a pas calmé la colère de certains Sud-Coréens qui ont recueilli 90.000 signatures sur une pétition enjoignant au gouvernement d’interdire à la compagnie d’utiliser le mot « Korean » dans son nom.
A la suie de l’affaire dite des « noix d’apéritifs », Cho Hyun-ah, vice-présidente de Korean Air au moment des faits, avait été condamnée en appel à 10 mois de prison avec sursis, après avoir passé six mois en détention.
Le chef de cabine avait témoigné à la barre qu’il avait été contraint à s’agenouiller et à demander pardon à l’héritière, qui l’avait frappé avec un manuel de bord.
Mme Cho avait en mars retrouvé un poste dirigeant au sein de la filiale hôtelière de la compagnie.