Les délais d’élaboration des cartes RAMED ont enregistré un développement considérable
Les délais fixés pour l’élaboration des cartes du régime d’assistance médicale (RAMED) ont enregistré un développement positif, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre de la santé, Anas Doukkali, notant que les établissements de santé facilitent l’accès aux services de santé d’urgence en l’absence de ce document en acceptant le reçu de dépôt du dossier d’adhésion et en régularisant la situation après son octroi.
La contribution du ministère de la Santé et de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) dans le processus d’élaboration de ces cartes demeure tributaire de l’action des comités locaux, a souligné M. Doukkali dans sa présentation devant la commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants concernant le rapport de la Cour des comptes sur le fonds d’appui à la cohésion sociale.
S’agissant des chiffres relatifs au nombre des cartes RAMED, le ministre a précisé que les cartes autorisées par le ministère de l’Intérieur sont basées sur les statistiques des comités permanents locaux qui assurent la gestion des dossiers d’adhésion, relevant que les statistiques de l’ANAM comprennent, aussi, les cartes de renouvellent annuel pour les personnes en situation de vulnérabilité et le nombre des cartes perdues ou celles contenant des erreurs.
Par ailleurs, M. Doukkali a justifié les dysfonctionnements dont souffrent les services de santé par l’insuffisance des ressources humaines, la demande croissante après la généralisation du RAMED et le non paiement des sommes dues aux prestations prodiguées dans le cadre de ce régime par le Fonds d’appui à la cohésion sociale et ainsi que par la non régularité des transferts.
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Afin de surmonter ces contraintes, le nombre de postes budgétaires a été porté à 4.000 en 2018, contre 1.500 en 2017, tandis que le budget général du secteur a été revu à la hausse, de 11,88 milliards de dirhams (MMDH) en 2012 à 14,79 MMDH en 2018, en plus de la signature des conventions avec les collectivités territoriales portant sur l’équipement et la mobilisation des ressources humaines, l’achat des services de santé et le renforcement quantitatif et qualitatif de l’élément humain, a affirmé le ministre.
Concernant la difficulté d’identifier les bénéficiaires comme a été cité dans le rapport, le ministre a noté qu’une procédure et des règlements encadrent cette opération, faisant savoir qu’un registre social unifié sera mis en place et que la couverture médicale sera activée progressivement en faveur des professions libérales, afin d’améliorer le ciblage. M. Doukkali a également souligné que l’amélioration de la gouvernance du RAMED, engagement gouvernemental depuis 2012 et figurant dans les différentes stratégies sectorielles, constitue actuellement une des priorités du plan « Santé 2025 », ajoutant que dans le cadre de la réforme de la couverture médicale, la commission technique interministérielle a décidé de créer une instance autonome en charge de la gestion du RAMED.
Il a aussi assuré qu’il n’existe aucun chevauchement de compétences en matière de gestion des ressources humaines entre l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) et le ministère de la Santé, étant donné qu’aucun budget spécial n’est affecté pour le financement du RAMED, affirmant qu’un système informatique intégré pour la gestion de ce régime est en cours de réalisation. Pour leur part, les députés ont souligné que le fonds d’appui à la cohésion sociale pâtit de certains dysfonctionnements en matière de gestion, en l’absence d’une bonne gouvernance du secteur, appelant à les réparer pour promouvoir son effet sur les catégories ciblées. Ils ont également plaidé pour un système informatique au niveau de l’ensemble des hôpitaux pour une bonne gestion du RAMED.