Il faut en finir avec cette « naïveté » qui a si longtemps permis à l’Iran d' »agir avec impunité »
Il est grand temps de mettre fin à la « naïveté » qui a si longtemps permis à la garde révolutionnaire islamique iranienne d’agir « avec impunité, non seulement au Moyen-Orient, mais également sur le continent africain », écrit jeudi Michael Rubin, expert résident au think tank American Entreprise Institute, dans une analyse sur l’annonce par le Maroc de la rupture de ses relations avec l’Iran.
La décision du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran à cause de la « connivence avérée » et du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au polisario « n’a pas exposé la première tentative du genre de ce pays de nuire aux intérêts du Royaume, en ce sens que le Maroc, pays qui se démarque par la centralité du rôle de l’institution de la Commanderie des croyants, avait déjà rompu ses relations avec Téhéran au mois de mars 2009, suite à des activités de prosélytisme sur le territoire marocain ».
Michael Rubin, qui est également chercheur au « Naval Postgraduate School’s Center for Civil-Military Relations », note qu' »il ne faut pas perdre de vue que le Maroc et l’Iran sont deux pays que tout oppose sur le plan idéologique », en expliquant que le Royaume « se trouve fermement dans le camp du monde libre, à la pointe de la lutte de la communauté internationale contre le radicalisme violent ».
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La « connivence avérée » et le soutien militaire du mouvement Hezbollah, allié de l’Iran, au « polisario » relève des pratiques des « états voyous », note l’analyste américain, en rappelant que le polisario « n’est qu’un relique de la guerre froide – créé de toute pièce par l’Algérie – qui a conduit contre le Royaume des opérations terroristes depuis 1975 ».
« La tentative de porter atteinte à la sécurité du Maroc en soutenant militairement le polisario ne doit pas être prise à la légère (…) en ce sens que les séparatistes ont démontré par le passé qu’ils s’adonnent au trafic d’armes, de terroristes et de produits de contrebande pour le compte d’Al-Qaida dans le Maghreb Islamique, tout en servant de trait d’union au profit des réseaux de cartels sud-américains pour délivrer des cargaisons de cocaïne aux opérateurs du Hezbollah en Afrique de l’ouest sur le chemin de l’Europe », estime Michael Rubin.
Le polisario, qui a perdu ses soutiens de la guerre froide et dont le soutien algérien n’est plus aujourd’hui « une affaire sûre du fait de l’état de déliquescence du leadership de ce pays », se donne au plus offrant. « Le fait qu’aujourd’hui les séparatistes reçoivent des missiles et des roquettes du Hezbollah, allié de l’Iran, pour les utiliser contre un allié de longue date de la France et des Etats-Unis ne doit surprendre personne », a-t-il dit.