Les décès dus aux maladies cardiovasculaires liées aux graisses saturées se comptent par millions
Dix-sept millions de décès sont causés chaque année par des maladies cardiovasculaires liées à des aliments contenant des graisses saturées et des gras trans, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans ses nouvelles directives en la matière, l’agence onusienne juge nécessaire pour les adultes et les enfants de réduire leur consommation de ces matières grasses de 10% du total de leur besoin énergétique quotidien.
Les graisses saturées sont très communes et se retrouvent dans le beurre, le saumon, les jaunes d’œufs et le lait de vache.
L’OMS souhaite également que les gras trans, que l’on trouve dans les aliments cuits et frits et dans l’huile de cuisson, ne représentent que 1 % de ce que les gens ont besoin de manger chaque jour.
La bonne nouvelle est qu’il existe des alternatives plus saines aux aliments chargés de « mauvais » acides gras saturés et trans qui sont souvent étiquetés « hydrogénés », une indication que l’hydrogène leur a été ajouté afin qu’ils soient plus faciles à utiliser.
Selon le Dr Francesco Branca, Directeur du service nutrition à l’OMS, « si nous voulons vraiment nous débarrasser des dangers de l’excès de gras trans, il doit y avoir une action énergique de la part des gouvernements pour s’assurer que les produits manufacturés n’utilisent pas d’huile végétale hydrogénée ».
« Dans les pays où les gras trans ont été éliminés, le consommateur ne le remarque même pas« , a-t-il fait observer.
Depuis que l’organisation a publié ses premiers conseils sur les acides gras saturés et trans en 2002, des progrès significatifs ont été réalisés dans la sensibilisation à la menace qu’ils représentent, en particulier dans les pays riches.
Mais bien que l’Europe occidentale ait « presque éliminé » l’utilisation industrielle des gras trans et que le Danemark l’ait carrément bannie, le Dr Branca a averti que les régions les plus pauvres étaient confrontées à des défis majeurs pour faire face à la menace.