Nomination de la 1-ère promotion de responsables judiciaires
La cérémonie de nomination de la 1-ère promotion de responsables judiciaires après l’installation du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire s’est tenue, lundi à Rabat, en présence de personnalités judiciaires et gouvernementales.
Organisée par la Cour de cassation, la cérémonie d’installation de cette promotion, composée de 19 présidents de cours d’appel et de tribunaux de première instance, procureurs généraux du Roi et procureurs du Roi, marque une nouvelle étape dans la gestion de la chose publique et la consécration de l’indépendance du pouvoir judiciaire, conformément aux dispositions de la constitution et reflète la détermination de parachever la réforme de la Justice, à travers la mise en exergue du rôle central du responsable judiciaire, tenu de veiller sur la bonne application de la loi et le respect des principes de justice et d’équité.
S’exprimant à cette occasion, le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Fares a souligné que le magistrat est appelé aujourd’hui à développer ses compétences, à encadrer l’action judiciaire dans sa circonscription, à préserver la sécurité et protéger les droits et libertés et à veiller à l’application de la loi de manière juste et dans des délais raisonnables, notant que le responsable judiciaire doit accompagner et faire le suivi des moindres détails, sans complaisance ni négligence et affronter avec fermeté et efficacité les problèmes.
Les grands projets de développement lancés par SM le Roi Mohammed VI exigent une justice responsable, efficace, proche humainement et géographiquement des attentes et qualifiée pour faire face à toutes les difficultés, a-t-il affirmé.
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De son côté, le Procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui a relevé que cette nouvelle génération de responsables judiciaires nommés dans les différents cours d’appel et tribunaux de première instance doivent s’engager dans le chantier de réforme du système judiciaire et se mettre au service de la loi et des citoyens.
La nomination de ces responsables s’est basée sur les critères de transparence et de mérite, a-t-il précisé, mettant en avant le rôle de la femme et sa forte présence dans les postes de responsabilités.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar a indiqué que le défi à relever dans la prochaine étape demeure l’instauration des bases d’une administration forte au service du citoyen, notant que parmi les projets lancés par le ministère figure la mise en place du tribunal digital à l’horizon de 2021.
Il a, ainsi, rappelé le lancement d’une gamme de services à distance, notamment au niveau du registre de commerce et du casier judiciaire, outre le dépôt électronique des listes analytiques des entreprises, ajoutant que ces services permettent de réduire les délais, d’améliorer les services et d’assurer la transparence dans l’accès à l’information.