Philippines: levée de l’interdiction du travail des concitoyens au Koweït
Les Philippines ont annoncé mercredi la levée définitive de l’interdiction pour leurs ressortissants d’aller travailler au Koweït, en mettant fin à la crise diplomatique survenue entre les deux pays après le meurtre d’une domestique philippine dans ce pays.
« Le président Rodrigo Duterte m’a ordonné de lever totalement l’interdiction, aussi bien pour les domestiques que pour les travailleurs qualifiés », a indiqué le ministre philippin du Travail , Silvestre Bello.
« Le président a estimé que nos travailleurs émigrés sont protégés au Koweït et qu’il n’assistera plus, nous l’espérons, à des incidents impliquant des mauvais traitements », a-t-il précisé.
Cette décision est motivée par l’accord signé, le 11 mai entre les deux pays, qui accordait un certain nombre de droits aux travailleurs Philippins au Koweït et réglementait ainsi les conditions de leurs protection.
>>Lire aussi : Philippines: Le président Duterte annonce le retrait de son pays de la CPI
En Février, M. Duterte avait interdit définitivement à ses concitoyens d’aller travailler au Koweït, et ce après le meurtre de Joanna Demafelis, dont le corps portant des traces de torture avait été retrouvé dans un congélateur. Le président philippin avait accusé les employeurs koweïtiens de violer régulièrement leurs domestiques Philippines, de les forcer à travailler 21 heures par jour et de les sous-alimenter.
Par contre, la crise s’est apaisée quand la justice koweïtienne avait condamné à mort, par contumace, un Libanais et son épouse syrienne pour le meurtre de Joanna Demafelis. M. Duterte avait alors exprimé l’intention de se rendre au Koweït.
En avril, le Koweït avait ordonné l’expulsion de l’ambassadeur des Philippines et rappelé son ambassadeur à Manille, après la diffusion de vidéos montrant des équipes de l’ambassade philippine en train d’organiser la fuite de domestiques des résidences de leurs employeurs soupçonnés de les maltraiter. Environ 262.000 Philippins travaillent au Koweït, dont près de 60% comme employés de maison, selon le ministère philippin des Affaires étrangères.