Anass Doukkali met en avant à Genève l’énorme potentiel de l’industrie pharmaceutique marocaine
Le ministre de la Santé, Anass Doukkali, a souligné l’énorme potentiel de l’industrie pharmaceutique marocaine qui a la particularité, en Afrique, de répondre aux besoins de 60% de la demande locale solvable.
« Ce marché, dominé par une dizaine de laboratoires dont certains à capitaux étrangers, est caractérisé par une grande disponibilité de produits présentés sous des noms de spécialités originales », a-t-il déclaré lors de ce débat initié en collaboration avec l’ONUSIDA et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
La filière pharmaceutique, a-t-il dit, se positionne comme un véritable levier à fort potentiel de croissance et de développement pour l’industrie nationale surtout qu’elle a su se prémunir contre le fléau de la contrefaçon et s’ouvrir de nouveaux horizons.
Il s’agit d’une industrie qui génère un chiffre d’affaires équivalent à 2% du PIB dont 10% destiné à l’export, a précisé le ministre, soulignant qu’elle intègre désormais les activités de recherche, de fabrication et de commercialisation des médicaments pour la médecine humaine et vétérinaire.
Les échanges qui ont eu lieu au cours de cette conférence ont porté sur les multiples enjeux auxquels fait face le secteur pharmaceutique en Afrique francophone, tels que la traçabilité, les conditions de transport et de stockage, le contrôle des prix et le respect de la réglementation.
Les intervenants ont notamment attiré l’attention sur la problématique des médicaments contrefaits qui représentent 10% des médicaments en vente sur le marché mondial, un défi majeur pour les pays africains.
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M. Doukkali a dans ce contexte souligné que l’industrie pharmaceutique marocaine est fortement encadrée par l’Etat et réglementée à tous les niveaux : production, distribution et consommation.
« L’approvisionnement du marché en médicaments est une obligation réglementaire pour le titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le grossiste-répartiteur et pour le pharmacien d’officine », a-t-il expliqué.
La loi exige des laboratoires pharmaceutiques de détenir au minimum trois mois de stock en produits finis, et pour les grossistes-répartiteurs d’avoir au minimum un mois de stock.
Les conférenciers ont recommandé aux pays africains d’innover dans ses solutions logistiques et de se doter d’un mécanisme d’évaluation et de contrôle du risque qui affecte la gestion de sa chaîne logistique.
En marge de sa participation à l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre a eu des entretiens avec le directeur général de l’OMS, le directeur exécutif de l’ONUSIDA et le directeur de l’Unitaid, un fonds voué à l’extension de l’accès aux médicaments.
Il a en outre pris la parole devant la plénière de l’assemblée, indiquant que le Maroc table sur un taux de couverture médicale de 90% à l’horizon 2021, contre un taux de 63% aujourd’hui.
Il a également affirmé que le gouvernement s’engage à mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires à travers des solutions novatrices avec les divers partenaires nationaux et internationaux.