l’affaire « Cherry Blossom », un nouveau camouflet pour les adversaires du Maroc
Des experts en droit international et dans le domaine des droits de l’homme ont décortiqué, jeudi au siège du Parlement européen à Bruxelles, les tenants et aboutissants de l’affaire du navire « Cherry Blossom », saisi illégalement en Afrique du Sud avant que sa cargaison ne soit restituée à son propriétaire légitime, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), y voyant un nouveau camouflet pour les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc.
Lors d’une rencontre, organisée par le Groupe d’amitié Union européenne-Maroc au Parlement européen en partenariat avec le think tank Fondation EuroMedA sous le thème « Ressources naturelles et droit international », MM. Abdellah Saaf, président du Centre d’études et de recherches en sciences sociales, et Abdelkader Azraih, Secrétaire général adjoint de la Fondation EuroMeda, ont tour à tour analysé les motivations « politiques » de cette affaire dont le dénouement a conforté la légitimité de la cause nationale, tout en portant un échec cuisant au polisario qui s’adonne à une véritable guerrilla judiciaire contre les intérêts du Royaume pour contester l’exploitation des ressources naturelles au Sahara marocain. M. Saaf a commencé son argumentaire en rappelant l’historique de cette affaire depuis la saisie illégale, le 1er Mai 2017, de la cargaison de phosphate de l’OCP par les autorités sud-africaines, pendant environ an, jusqu’à sa libération, une nouvelle qui a déstabilisé les séparatistes du Polisario et leur soutien l’Algérie, tellement ils ont cru en leur manoeuvre. Au mois de juillet 2017, à la suite d’une décision judiciaire à caractère politique et dénuée de tout fondement juridique, le groupe OCP avait refusé de participer à un simulacre de procédure judiciaire, ce qui est tout à fait légitime, selon M. Saaf qui considère que la cour sud-africaine n’était pas compétente pour statuer sur ce dossier de droit international.
À court d’options, la cour sud-africaine avait prononcé un jugement par défaut et sans substance octroyant la propriété de la cargaison au polisario.
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Constatant l’incapacité de ce dernier à trouver, après huit mois, un acquéreur lui reconnaissant un quelconque droit sur la cargaison, l’armateur a introduit une requête sollicitant une vente judiciaire de celle-ci afin de libérer son navire.
La vente judiciaire qui s’en est suivie, relate M. Saaf, s’est à nouveau soldée par un échec, aucun opérateur n’ayant voulu se rendre complice de cette grave entorse aux principes élémentaires du droit menaçant la liberté du commerce international. « Personne n’a voulu traiter avec la partie adverse, d’autant plus que l’OCP comptait traduire en justice tout acheteur de marchandise piratée », a décrypté l’expert en sciences politiques et en droit international pour conclure que la décision de restitution, qui venait alors corriger une sentence « absurde », signe l’échec des séparatistes qui n’ont pas eu la légitimité et la médiatisation qu’ils espéraient. « Ils ont voulu créer un antécédent, c’est le Maroc qu’il l’a créé », a soutenu M. Saaf.
Pour sa part, M. Azraih a mis en garde contre le caractère purement politique de cette affaire qui s’inscrit dans le cadre des manœuvres du polisario tendant à exploiter politiquement les questions des ressources naturelles et des droits de l’homme.
Tout en soulignant l’importance de participer à une réflexion sur la relation entre les ressources naturelles et le droit international, M. Azraih a mis en avant les efforts du Maroc pour la promotion des provinces du sud, aussi bien sur le plan économique et social, à travers notamment le nouveau modèle de développement pour ces provinces, que sur le plan des droits de l’homme. Il a mis en exergue dans ce contexte le rôle du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et ses commissions régionales, en particulier dans les trois régions des provinces du sud.
Intervenant à cette occasion, le président du groupe d’amitié UE-Maroc l’eurodeputé Gilles Pargneaux a salué la contribution des deux experts qui ont donné un éclairage sur cette affaire au caractère politique avéré.
Tout en dénonçant un acte de « piraterie maritime », l’eurodéputé a souligné que le dénouement de cette crise avec la restitution de la cargaison à son propriétaire légitime, l’OCP, conforte la position du Maroc face à ses adversaires sur la scène internationale, prouvant qu’il « est juridiquement qualifié à exploiter les ressources naturelles au Sahara conformément aux dispositions de la charte des Nations Unies ».
Elle traduit aussi l’échec du Polisario qui n’a réussi à avoir légitimité ni médiatisation, et encore moins la création d’un antécédent avec cette affaire, a ajouté M. Pargneaux, également président fondateur d’EuroMedA, qui corganise cette rencontre. La Fondation EuroMeda (Europe-Maroc-Méditerranée-Afrique) réunit des personnalité politiques, économiques, associatives, culturelles et académiques qui ont l’ambition, sur la question euro- méditerranéenne, de créer un forum de discussion, un espace de débats pour aider les décisions des leaders politiques des deux rives de la Méditerranée.