Le Conseil de gouvernement approuve un projet de décret relatif à la répression de la fraude aux examens scolaires
Le Conseil de gouvernement, réuni vendredi, a approuvé le projet de décret N°2-18-27 portant application de la loi 02.13 relatif à la répression des fraudes aux examens scolaires.
Présenté par M. Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce projet de décret vise à définir les modèles des procès verbaux (PV) relatifs aux cas de fraude aussi bien au moment des examens que lors de l’évaluation des réponses, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans un communiqué lu à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.
Ledit projet vise également à définir les modalités de nomination des commissions disciplinaires, leur composition, le déroulé de leurs travaux, la rédaction des PV et de leurs délibérations relatives aux examens scolaires organisés par les institutions de l’éducation publique ou par les institutions de formation professionnelle privées et publiques.
Le projet entend aussi déterminer les administrations régionales, provinciales et locales concernées qui recevront des copies des décisions disciplinaires, en plus du renvoi pour décision aux autorités gouvernementales chargées de l’éducation nationale et de la formation professionnelle pour déterminer la procédure et les modalités de présentation des recours relatifs aux décisions des commissions disciplinaires spécialisées, a relevé M. El Khalfi.
Par ailleurs, M. Amzazi a passé en revue, dans un exposé lors du conseil de gouvernement, l’état d’avancement des préparatifs des examens du baccalauréat au titre de l’année en cours, précisant que 440.000 candidats, dont 48% de filles, passeront les examens du baccalauréat au titre de la session de juin 2018, soit une hausse de près de 10% par rapport à l’année précédente, a indiqué le porte-parole du gouvernement.
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Le nombre des candidats libres est de l’ordre de 23% de l’effectif global des candidats, alors que le nombre de candidats issus de l’enseignement public représente 70% du total des candidats, contre 7% pour l’enseignement privé, a noté le ministre, précisant que l’examen national unifié du baccalauréat au titre de l’année 2018 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la vision stratégique 2015-2030, notamment le projet intégré relatif à la rénovation des systèmes d’évaluation, d’examens et d’orientation scolaire, qui repose essentiellement sur la diversification de l’offre dans le baccalauréat.
Parmi les nouveautés de cette année, le ministère a noté la poursuite de la mise en place de nouvelles filières du baccalauréat marocain, a ajouté le ministre, soulignant que les examens de cette session auront lieu dans huit filières internationales du baccalauréat marocain ainsi que dans 14 nouvelles filières professionnelles qui s’ajoutent aux 4 branches du baccalauréat professionnel, mises en places au titre de la session de 2017.
Ainsi, le nombre des filières disponibles sera porté de 14, adoptées avant la réforme du système du baccalauréat à 40 filières, avec de grandes probabilités de diversifier l’offre dans ce domaine et d’améliorer la convergence avec les projets scolaires des candidats.
Les épreuves du baccalauréat pour cette année connaîtront la généralisation des procédures d’adaptation des examens pour inclure, en plus des malvoyants, déjà couverts par la procédure, les candidats ayant un handicap mental, signalant que dans le cadre du renforcement continu des mécanismes de lutte et de répression de la fraude lors des examens, des campagnes de sensibilisation ont été lancées en vue d’informer les candidats des conséquences désastreuses de la triche lors des examens et pour les encourager à adhérer aux valeurs de la transparence et de l’égalité des chances.
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Les mécanismes de sécurisation du transfert des épreuves des centres de distribution vers les centres d’examen ont été renforcés, en plus d’une sécurisation plus ample des espaces de conservation et des centres d’impression des épreuves, à travers un système de surveillance de mouvements et d’annulation de communication téléphonique à l’intérieur des espaces en question.
Des équipes mobiles locales et provinciales de répression de la fraude sur les médias électroniques continueront à être mobilisées, en plus de la mise en place de comités de veille et de suivi aux niveaux provincial, régional et national pour suivre les procédures d’examens du baccalauréat.